lundi 1 octobre 2012

Sinusoïde

Mélasse. — Je suis à nouveau dans une phase où aligner les mots est le plus difficile des exercices. J'ai l'impression que tout est lourd, que rien de ce que j'écris n'a de sens. (Oh, pauvre chou, va !) Au départ, pour ce lundi, j'avais prévu tout un article sur l'individualisme (son actuel glissement de sens, son évolution, son histoire...) mais en le relisant, je l'ai trouvé nul, décousu et complètement à côté de la plaque. — Bye, bye donc l'article, du moins pour l'instant.

Comme aurait dit l'autre (celui qui, paraît-il, élabore de complexes « stratégies d'évitement »), mon journal est une éternelle sinusoïde. Parfois, je suis dans le creux de la vague ; parfois, je suis sur sa crête. Léandra, quant à elle, parlerait plutôt de dents de scie. (Ce qui est bien avec les creux, c'est qu'on ne peut que remonter.)

BEAK> — (« Bec » en anglais — le rajout du chevron symbolisant l'appendice aviaire est une jolie trouvaille en matière de logo.) Tel est le nom d'un groupe de rock fondé à Bristol en 2009 par Geoff Barrow (de Portishead), Billy Fuller et Matt Williams. Il s'agit en fait d'un groupe de krautrock de la plus stricte obédience, un bel hommage au rock allemand des années 1970, de Can à NEU! : rythmiques hypnotiques et syncopées, nappes de synthétiseurs, etc. (Nous connaissons déjà tout cela, je ne vais pas refaire un topo). 

En tout et pour tout, juste une guitare/basse, une batterie et un clavier électronique, avec trois règles simples pour la composition : une seule pièce d'enregistrement ; aucun overdub (enregistrement séparé d'instruments rajoutés au mixage) ; deux semaines maximum pour réaliser l'album. Une économie de moyens et des conditions d'enregistrement se rapprochant du live donc, qui rappellent encore une fois les jams et autres improvisations sur scène dont le krautrock était friand.

Leur premier album, sorti en 2009, s'intitule tout simplement BEAK> et le second, en 2012, BEAK>>... Comme Kraftwerk 1 et 2... Dans quelques années, les membres de BEAK> vont-ils continuer leur évolution différée, virer à la musique robotique et nommer leurs albums Highway ou Radioactivity ?

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