Princesses & vampires. — Gaëlle a un nouveau passe-temps : réaliser, en agrafant ensemble plusieurs pages, des mini-albums dessinés racontant chacun une histoire particulière. Les deux premiers sont consacrés aux princesses, le troisième aux vampires. (Elle déteste écrire lorsqu'elle fait ses devoirs mais dès qu'il s'agit d'un projet personnel, curieusement, elle s'en donne à cœur joie.)
Dans la première histoire, une petite princesse demande à sa maman si elle peut aller dehors. « Non », répond la mère qui montre du doigt la pluie qui tambourine à la fenêtre. Au retour du soleil, un oiseau transportant une enveloppe dans son bec lâche celle-ci dans un arbre. La princesse récupère l'enveloppe, qui contient une lettre de sa copine Aline lui expliquant qu'une vilaine sorcière volant sur un balai s'attaque à sa maison. Alors la jeune princesse se rend sur place et piège la sorcière à l'intérieur d'un bouclier destructeur.
Dans la deuxième histoire, il est toujours question d'un oiseau livrant une enveloppe dans un arbre. Cette fois-ci, il s'agit d'une lettre d'une autre copine de la princesse, une fée qui porte le nom d'Alane. Cette dernière lui écrit qu'elle va passer lui dire bonjour. La princesse montre son château à Alane puis l'invite à manger. « Où elle est ton amie ? », demande Alane, et la princesse de répondre : « Elle est dans mon pays. » Puis elles se disent au revoir et Alane retourne chez elle en s'envolant.
Dans la troisième histoire (celle des vampires), ma fille utilise un marqueur rouge pour dessiner le sang. Deux vampires discutent. L'un tend un verre à l'autre : « Tu veux un peu de sang ? », lui demande-t-il. À la page suivante, le même mord un petit enfant au cou en criant : « Hé ! J'en ai mordu un ! » puis, à la troisième page, lui dit : « Salut ! Maintenant, tu es un vampire ! »
Dîner. — Vers midi, Gaëlle accueille Léandra dans l'escalier de mon immeuble : « Papa m'a dit que tu avais un peu pleuré à cause de ton ami. Moi je fais des livres de princesses moi-même. Tu veux voir ? »
Léandra a « un peu pleuré » parce qu'elle s'est plus ou moins rendu compte que c'était vraiment fini avec Jonas. Mais elle reprend du poil de la bête, dirait-on.
Revenant. — Dans le tram, un revenant : Lyric. Rien n'a changé : il est toujours aussi grand. Une Jupiler à la main, il vient vers moi et me sort : « Et alors grand, comment ça va ? » Le reste de la discussion est en grande partie composé de « Ça va, ça va... Et toi, ça va ? » À un moment, il me lâche : « Ça fait un petit temps qu'on ne t'a plus vu à la coloc ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Y a sans doute des trucs que j'ai pas compris ou que je ne veux pas comprendre... » — Je le rassure : il n'y a de toute façon pas grand-chose à comprendre.
Souper. — Première soirée que je passe dans le nouvel appartement d'Amy et Zapata depuis qu'ils y ont emménagé. Je suis le premier à arriver (à l'heure), comme souvent. Les autres débarquent au compte-gouttes : Yama, Flippo, Pietro et Ismerie...
« Et alors, le Canada ?
— Quoi ? Flippo ne vous a pas déjà un peu raconté ?
— Non. Il a juste parlé de l'Espagnole.
— Ha bon. »
Un nouveau petit chat (Coati) court partout dans l'appartement. Flippo n'est pas à l'aise. « Tu n'aimes pas les animaux ? », lui demande-t-on. Sa réponse : « Non. Ni les chats, ni les chiens... Ni les humains d'ailleurs. »
Schmilblick. — « Tout cela ne fait pas avancer le schmilblick ! » (dixit Andrew). — Mais faut-il forcément que le schmilblick avance ? (Un concept qu'il conviendrait de développer, une autre fois.)
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