jeudi 30 juin 2011

Chevalier servant

Je passe la matinée à une réunion dont la question principale est : "faut-il inventorier les périodiques d'un fonds d'archives en les décrivant comme des pièces dans l'arborescence archivistique ou faut-il au contraire les intégrer dans une liste présente dans le contenu d'un dossier (au sens intellectuel du terme) ?". 

L'après-midi, je passe mon temps à comprendre avec mon chef à quoi correspondent ces abréviations sur de vieux registres de pension qui n'intéresseront sans doute jamais personne (du genre : "O.V.", qui veut dire "ouvriers/veuves", ou "R.P." qui veut dire "rentes à payer", bah oui, voyons !). Entre les deux, durant la pause de midi, on parle de sexe. Une bénévole (qui par ailleurs avait apporté un Saint-Nicolas de Bourgueil) nous dit qu'elle a une activité sur un terril ce week-end et que pour y monter, elle devra se faire tirer par quelqu'un (haha !). Du coup, ça dégénère en du grand n'importe quoi. 

Sur le chemin du badminton, le soir, j'ai failli me battre avec un drôle de type alcoolique/clochard/fou : j'attends tranquillement le bus près de la Gare d'Etterbeek et trois dames sont assises sur le banc de l'arrêt de bus. Le gars en question s'amène et veut s'asseoir, il s'assied d'ailleurs presque sur deux des dames. Ces deux-là se retirent du banc, et le gars commence à insulter l'une d'elles, du genre "sale gouine, je pue ou quoi, t'as peur de rester à côté de moi ?". La dame répond qu'il a failli l'écrabouiller. Je trouve la situation très énervante, donc j'interviens en la soutenant (ça m'arrive de temps en temps, sans penser un seul moment aux conséquences possibles). Conséquence : je me retrouve nez à nez avec le gaillard, qui me traite de tous les noms et me propose quatre ou cinq fois de me péter la tronche en faisant aller un de ses bras de manière menaçante. Je n'en avais tellement rien à battre que je n'ai pas bougé d'un seul centimètre. J'ai soutenu son regard pendant deux minutes en lui sortant froidement un "d'accord, j'attends" puis, voyant qu'il ne se passait rien, un "je n'ai pas peur, vous savez" suivi d'un "oui, c'est ça" ironique purement hamiltonien. J'ai vraiment failli me faire péter la gueule, en fait, mais j'étais dans mon droit et je n'ai pas bronché. Quand je lui ai dit "Allez vous asseoir, maintenant, Monsieur", il est reparti s'asseoir, en me traitant de tous les noms. Dans le bus, avant de descendre au Cimetière d'Ixelles, la dame "molestée" verbalement me sort (texto) : "merci d'avoir été mon chevalier servant", puis (toujours texto, par rapport au fait que le clochard l'avait traitée de lesbienne) : "j'ai un enfant mais pas de mari, pourtant je cherche un homme". Tout ce que j'ai réussi à lui dire fut "bonne chance !", au lieu de "moi, j'ai une fille mais pas de compagne, et pourtant etc.", pourtant ça m'est passé par le cerveau. 

Cet événement m'a mis de très bonne humeur. Au badminton, je ne joue pas trop mal. Je fais la paix avec Lewis. Je lui dis ce que je n'aime pas chez lui, il ne change pas d'avis sur la question (moi non plus), mais n'est pas fâché non plus. Mary veut aller manger chez lui un de ces jours avec moi, je ne sais pourquoi. Plus tard, je retrouve Emily au Café de l'Université. Emily n'aime pas son boulot pour le moment, où l'ambiance n'a pas l'air au rendez-vous. On mange bien, on rigole bien, puis on rejoint Andrew chez lui. Léandra est là. On ne voit pas de bobo (ça change de la Maison du Peuple), mais au vu de ce qui recouvre le front d'Andrew, ça ne doit pas être très joli. Il a de beaux livres à nous montrer, notamment un sur le constructivisme russe. Je me dis et lui dit qu'il aimerait sans doute bien Chris Ware. Léandra, quant à elle, est très captivée par une BD qui met en scène un robot, un œuf et une photocopieuse (entre autres). Emily nous ramène gentiment chez nous en voiture.

mercredi 29 juin 2011

Calculs à la vésicule biliaire

Lewis me téléphone à 7h20. Je ne réponds pas. Maintenant, l'argument avancé sur ma messagerie vocale est qu'il stresse pour ma santé. Dans le prochaine message, va-t-il me dire qu'il risque de se pendre ? Ce matin, je suis allé passer une échographie de l'abdomen au CHU Saint-Pierre pour mes "problèmes" au ventre. Verdict : des calculs à la vésicule biliaire. Tout ce qu'il faut savoir est expliqué dans ce lien (j'ai exactement les mêmes symptômes et je me rends compte, en lisant cet article, que j'ai déjà fait deux mini-crises de quelques heures sur l'année 2011). "Pas de quoi se faire de bile", comme l'explique cet autre article : anesthésie générale mais opération assez simple qui consiste à faire quelques "trous" dans le ventre pour enlever la vésicule. Si je ne meurs pas dans d'atroces souffrances, ça me fera presque un mois de congé-maladie pour les vacances. Affaire à suivre. 

Drôle de début de journée pour mes amis : Léandra a un problème d'humidité à son plafond (d'appartement) et Andrew a dû passer aux urgences la nuit dernière à cause d'une chute qui lui a apparemment fait très mal.

mardi 28 juin 2011

Les ingénieurs manchots de Star Wars

Pour une raison inconnue, en me levant, je rigole du fait que quelqu'un qui taperait "technique de l'inversion clitoridienne" sur Google pourrait tomber sur mon journal, à cause de mon message d'hier. Je devrais remplir ce blog avec une série de pseudo-techniques sexuelles à deux balles pour augmenter de manière massive sa fréquentation. 

Ce matin, je participe au comité scientifique du Planetaneum à Mons. On parle d'archives. Je croise des "collègues" historiens. J'y croise le père de Marguerite, qui m'apprend qu'elle est enceinte. L'après-midi, de retour à Bruxelles, je "télétravaille". Le soir, pas de badminton (je suffoque sous la lourde chaleur humide). Je retrouve Léandra, Andrew et Emily à la Maison du Peuple, puis on va manger dans un café/restaurant italien de Saint-Gilles (Le "Monticelli") qui paye pas de mine comme ça mais qui propose une petite carte de plats délicieux ! Bref, c'était terrible. 

Léandra retourne chez elle et nous terminons la soirée sur une terrasse de la Place Van Meenen. On parle de Star Wars. Je trouve que R2-D2 est ridicule (pourquoi ne parle-t-il pas normalement ?), C-3PO aussi (pourquoi a-t-il été créé maladroit et limite idiot ?) ; les tétrapodes impériaux ont été dessinés par des ingénieurs manchots (pourquoi sont-ils si instables ? Pourquoi ne sont-ils pas montés sur des chenilles ?). Bref, j'énerve mon monde alors que j'aime assez bien le design des premiers épisodes de cette saga... 

Lewis essaie de m'appeler plusieurs fois. Je le nie. Il devrait comprendre qu'il n'a pas à m'appeler tout le temps comme ça, mais il ne comprend pas. En début de nuit, un orage traverse la ville et j'adore ça. Emily me ramène en voiture, sous des cordes d'eau. Je reste 2 secondes dehors pour regagner la porte de mon immeuble et je suis déjà trempé ! Je reste à la fenêtre de ma salle à manger pendant une demi-heure à regarder le ciel se déchirer (la furie orageuse, c'est un de mes plus grands bonheurs furtifs dans la vie).

lundi 27 juin 2011

Bataille d'égos

Rien de spécial à dire pour le début de la journée (le boulot : il fait très beau dehors, tout le monde est habillé de manière estivale). Retour en train vers Bruxelles avec Flippo. J'arrivée au badminton en retard. Il n'y a que neuf joueurs, dont notamment Mary, Lara, Aurely, Flopov, Toine et un Walter pas en forme qui s'en ira rejoindre Emily au rond-point du Cimetière très rapidement. Je ne joue pas trop mal. 

Durant un verre en terrasse avec Lewis, ça se corse. Le gars me fait vraiment chier, et c'est peu dire, et il va finir par le voir en fin de soirée. Je suis en terrasse avec lui, donc, mais aussi avec Mary et Aurely, mais pas Lara, qui allait voir un film à Flagey. (Digression : Lara m'a posé une question avant de partir : "à une époque, tu étais souvent avec une blonde. Elle ne vient plus au club ?" Non, elle ne vient plus au club ; en tout cas, elle a une bonne mémoire, cette Lara.)

Bref. En terrasse donc. Lewis aime poser des questions, du style : "quel genre de femme verriez-vous pour Hamilton ?" Ce n'est pas son problème, d'abord, et ça m'énerve déjà pas mal. Puis il parle de ses conquêtes, de comment il faut voir les femmes, ce qu'elles veulent, etc.  Blabla habituel. Enfin, il parle de techniques sexuelles, et là, c'est le pompon. Il parle de la technique super-prouvée dite de l'inversion-clitoridienne : "il faut d'abord faire comme ça, puis comme ça, de manière transversale à 42 degrés et demi, vous savez je suis un expert, blablabla, je l'ai fait des milliers de fois, blablabla...". Il pose à mainte reprise sa main sur l'avant-bras ou sur l'épaule d'Aurely, ce gros vicelard libidineux manipulateur et vantard à la con... Et elles ont l'air de boire ses bobards (Mary me sort même un très beau : "tu sais, Hamil, c'est vrai, il faut de la technique pour contenter une femme"). J'ai une tendance à foncer dans le lard quand un truc m'énerve pour le moment. On peut appeler ça de la frustration, ou tout simplement le fait que j'en ai marre d'accumuler des pensées qui ne demandent qu'à sortir. Du coup, je dis (un brin énervé) à Lewis que c'est du grand n'importe quoi ses pseudo-techniques ; que personne, au moment de l'acte, ne pense à positionner sa langue sur l'espace e d'une manière m au temps t, que c'est surtout du feeling, une connaissance assez profonde (c'est le cas de le dire) de la personne... Je dis aussi que tout son petit jeu est simplement de la manipulation, mais personne ne semble comprendre ce que je veux dire par là. Il semble juste contrarié mais je l'emmerde (aaah, ça fait du bien de coucher ça par écrit). 

Mary me dit que je n'ai aucune pitié pour cette pauvre vieille personne. Encore cette question de pitié qui revient au premier plan... Après, Mary et moi retrouvons Emily et Walter en terrasse d'un restaurant. Walter est heureux et parle que de son mémoire qui serait en fait revu à la hausse : 18/20 et non 17/20 (woaw !) et donc de son éventuelle "plus grande distinction". La folie des cotations est apparemment quelque chose de très important dans le monde de la finance et donc chez les gens qui ont fait des études à l'École Solvay. Emily n'a pas trop la forme à cause de son opération de ce samedi, mais ça devrait s'améliorer, dit-elle. 

Face à la confrontation des égos, Emily me paraît la seule humaine de mon entourage. Bref, heureusement qu'elle était là ce soir. Par sa simple présence, elle a réussi à calmer.

dimanche 26 juin 2011

Révolution copernicienne

Ce dimanche, je reste dans mon lit jusqu'à une heure avancée de l'après-midi. Puis, je me rends à la Maison du Peuple, tout seul. Puis, je me rends chez Léandra, pour un cas de force majeure. Puis on revient manger à la Maison du Peuple (des pastéis de nata, qu'ils ont oublié de chauffer, pour moi et une lasagne dégueulasse pour elle). Andrew nous a rejoints entretemps. Léandra s'en va vers 21h44. Très chouette discussion avec Andrew en fin de soirée : sur Alain Finkielkraut (ah, voilà, j'ai enfin réussi à le placer dans ce journal, cet énergumène : un peu comme "phylloxéra" ou "prolégomènes"), sur la vie, l'univers et le reste. Andrew reprendrait bien des études de socio/anthropo. Moi, ce serait plus des études de psycho. J'ai en tête l'idée d'une révolution copernicienne. J'y pense, j'en parle. Tout le monde est d'accord avec le concept, mais comment l'appliquer réellement, cette putain de révolution à la con ? Déplacer le centre du monde, ce n'est pas une mince affaire.

samedi 25 juin 2011

Résolution du mystère de la boule de feu

Le matin, je me rends à l'assemblée générale d'une association dont je suis l'un des administrateurs. Les débats sont parfois... microscopiques. Du genre "Faut-il ajouter un point 2bis à l'ordre du jour, afin de mettre en évidence la petite modification virtuelle des statuts ?". 

L'après-midi, je me rends avec Gaëlle et mes parents à la fête de fin d'année du club de judo de Namur. Oui, ma fille fait du judo. Elle débute, forcément : elle est ceinture blanche. Elle doit participer à une démonstration avec plein de judokas de tout niveau et de tout âge. Elle est en tenue (qu'on appelle bien le "judogi", et non pas le "kimono"). À peine sur le dojo, un gamin plus grand (et sans doute un peu plus expérimenté) lui fait une prise et la fait tomber. Elle pleure et ne veut plus participer à la démonstration. Donc, voilà : je n'aurai pas vu ma fille pratiquer un art martial (du moins pas encore). 

Le soir, retour à Bruxelles et soirée d'anniversaire d'Andrew chez Poulain Perspicace, avec sa copine. Outre ces trois-là, présence de Léandra (qui est partie un peu avant minuit), d'Emily, de Walter, de Romain et de deux furtives stagiaires d'Andrew, Zahra et Eve. Je partage un cigare cubain avec Walter, mais c'est assez indigeste et on ne le finit pas. 

Durant la soirée, nous avons eu la chance d'observer une (puis deux, puis trois, puis quatre, etc.) boules de feu dans le ciel ! C'est sans doute ce qu'a vu Callys au début du mois. Au départ, on s'est tous demandé ce que c'était, puis on s'est rendu compte que c'était juste ces petits ballons qui s'envolent quand on les allume. 

La soirée se termine vers 2 heures. Je l'aurais bien terminée avec les trois derniers restants tranquillement, chez moi, autour d'un verre, mais tout compte fait, Emily, Walter et Andrew retournent chez eux à pied. Et je fais de même, dans le sens opposé. Je ne sais pas quoi penser de cette soirée. C'était une chouette soirée, en fait, mais... J'ai eu l'impression (pas nouvelle) de passer pour un gars à côté de la plaque (impression que j'ai eue toute la journée, à cause de la fatigue notamment) et également le sentiment (peut-être pas spécialement fondé) que la copine de Poulain n'était pas très en forme et n'avait pas trop envie de nous voir rester jusqu'à pas d'heure.

vendredi 24 juin 2011

Mort de Peter Falk

Peter Falk/Columbo est mort aujourd'hui. C'est un chapitre de mon enfance qui rejoint les oubliettes du temps.

Dîner avec Léandra ce midi. Rien à raconter de particulier. Nous sommes tous les deux un peu déprimés. Pour Léandra, ni le boulot ni le reste ne sont très joyeux en ce moment. 

En soirée, je raconte quatre histoire à ma fille : "Les Trois Petits Cochons", "Hansel et Gretel", "Le Petit Chaperon rouge" et "Le Joueur de flûte de Hamelin". Elles sont glauques, ces histoires. On s'en rend surtout compte en les racontant à un petit enfant. Hansel et Gretel sont abandonnés par leurs parents et risquent de mourir mangés (du moins Hansel) par une sorcière anthropophage. Quant au joueur de flûte, il fait tout de même disparaître 130 enfants pour une sordide histoire d'argent. 

Plus tard, longue discussion via un média social bien connu avec Léandra, qui ne va pas très bien. La discussion n'a pas sa place dans ce journal. Je retiendrai seulement la morale philosophico-mécanique de l'histoire : "Ce n'est pas l'essence que l'on met dans le moteur qui compte, mais le moteur lui-même".

jeudi 23 juin 2011

Concert de Tindersticks

Suis tellement paumé ces temps-ci que j'ai oublié l'anniversaire de mon ami FBsr (le 21 juin). Dans le train, la femme qui a toujours un air très sérieux et froid lit L'utilitarisme de John Stuart Mill. Cette fille doit sans doute avoir une discussion intéressante, mais faudrait encore qu'elle me parle, pour le savoir... 

Le soir, je retrouve FBsr à la Gare centrale, à Bruxelles. Nous allons manger au restaurant Hémisphères, qui propose une carte variée de plats du monde. Je prends un taboulé, FBsr le plat du jour (un mélange de différentes saveurs, mais qu'importe). Ils n'ont plus de Calva, du coup je prends un Cognac. Niveau discussion, on échange surtout nos dernières impressions musicales (je lui parle notamment de Timber Timbre et de Battles). 

Vers 20h, direction les Bozar pour un concert de Tindersticks. Je vois Yeronimus, un collègue de FBsr, que je n'avais jamais vu mais dont je connaissais le prénom avant même les présentations (tout ça grâce à Léandra). Le concert accompagne des extraits de films de Claire Denis. Les scènes sont parfois à la limite du gore (scène de relation sexuelle qui tourne à l'anthropophagie ; meurtre à la machette, yurk !). Le concert est excellent (très bon musicien, et ce Stuart Staples, quelle voix inclassable !). On va boire un dernier verre après le concert près de la gare (discussion surréaliste sympa au rendez-vous), puis FBsr retourne vers son village. Et puis, et puis, c'est tout... 

mercredi 22 juin 2011

Anniversaires

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma maman (57 ans) et d'Andrew (l'âge de Notre Seigneur sur la Croix, loué soit-il blablabla). Ma maman a déjà dépassé les 42 ans, Andrew pas encore. 

Ce matin, nous avons eu droit à une fausse alerte au gaz à Seraing. J'étais censé être évacué de mon boulot avec tous mes collègues, mais "ils" ont oublié de nous prévenir (comme d'habitude). Heureusement, c'était une fausse alerte : juste les usines polluantes qui ont été un peu plus polluantes que quand elles polluaient moins (gné ?). Train avec Flippo, Yama et Amely. C'est la dernière semaine de cette dernière avant qu'elle ne parte pour le Pérou s'occuper de ses abeilles pour un long moment. Elle ne prendra plus jamais le même train que nous. Le train, ça permet de rencontrer des gens sympas, quand même. 

Ce soir, squash avec mon ami Fred Jr... Putain, il s'est amélioré, le bougre ! Je perds 6 sets contre 3, dont certains très tendus. Je suis très content de le voir à Bruxelles. Je bois un verre avec lui sur les lieux de sa victoire puis il me reconduit au Cimetière d'Ixelles et s'en va. Je passe une grosse heure avec Hamilton II au Corto. Tout va bien pour lui : promotion au boulot, "compagne parfaite"... On parle de tout, comme d'habitude. Il demande comment va Léandra, on parle un peu d'elle. Je lui dis qu'il faudrait qu'il la voit à l'occasion.. On parle un peu de moi : rien de nouveau (pas de promotion, pas de "compagne parfaite", pas de compagne du tout même). Ce soir, je n'aurai vu ni Emily, ni Léandra. Je n'aurai pas vu non plus ma maman, ni Andrew pour leurs anniversaires respectifs, mais ce n'est que partie remise.

mardi 21 juin 2011

Solstice

C'est le solstice d'été et il fait moche dehors. Je travaille dans la poussière le matin et je tousse. Je bouffe un sandwich pas bon à midi (la baguette est industrielle et cuite dans un petit four). Durant le dîner, la discussion tourne autour des années 80 : ma collègue Charlotte et moi-même détestons la plupart des trucs qui ont été réalisés durant ces années : la musique (à l'exception de quelques groupes, comme The Cure ou Echo And The Bunnymen), les coupes de cheveux, les vêtements, etc. Les autres ne sont pas d'accord. On parle aussi de pornographie. Dans ce secteur également, les années 80 ont laissé beaucoup de daubes (quand on pense à la fantastique décennie précédente : les années 70 avec Marylin Jess, tout ça...). 

Ce soir, je n'irai pas voir Taratata à Fête de la Musique, place des Palais à Bruxelles. Je n'aime pas Nagui, je n'aime les chanteurs qui y passent (Stromae, Yannick Noah...), et je n'ai vraiment pas envie de me fondre dans une place noire de monde. Passage au badminton, frites chez Léandra. Marrant : après la discussion sur la pornographie ce midi, on parle de la prostitution (elle a posté une vidéo contre la prostitution sur Facebook). Léandra est farouchement "contre". Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'est d'accord sur rien à ce sujet, elle et moi (ce n'est pas nouveau).

lundi 20 juin 2011

Nous travaillons actuellement pour l'Europe

Dans le train omnibus vers mon boulot, je tombe sur une fille à la limite de l'handicap mental qui m'explique sa vie palpitante dans une blanchisserie... Elle me demande ce que je fais dans la vie, je lui dis que je suis historien. Gros blanc puis : "ah vous faites l'histoire de trucs, c'est ça ?". J'aime bien discuter dans le train, ça passe le temps. 

Au boulot, je travaille sur une interview, mais peu importe. Au badminton (très en retard à cause du train), je pète la forme alors que je suis très fatigué. Je joue notamment en simple avec Lara, qui est revenue depuis peu au club après cinq mois d'absence environ pour cause de blessure. J'avais oublié qu'elle est quand même très bien, Lara (un peu garçonne, cheveux châtains, belle voix, travaillant actuellement pour l'Europe, comme dirait Bertrand, et ouvertement de gauche en plus, ça change !). Bref, bref, bref. À la buvette du club, verre avec Mary, Lewis (qui est bien sympa, aujourd'hui) et Toine. J'en apprends surtout un peu plus sur Toine (ce que dit Lewis est clairement de la redite) et c'est intéressant : il se décrit comme un individualiste forcené et refuse définitivement de vivre avec qui que ce soit. Il a aussi passé deux hivers entiers à reconstituer un puzzle de... 9000 pièces ! Le puzzle représentait une carte du monde du XVIIIe siècle (Toine est géographe). Fin de soirée au Corto avec Mary, juste Mary.

dimanche 19 juin 2011

Meurtre de chat

Je m'emmerde chez moi, je dors, je m'emmerde, je dors. Je me repasse cette scène de The Shield où Dutch Wagenbach tue un chat pour comprendre ce qui se passe quand on enlève la vie. Je passe la soirée à la Maison du Peuple. 

Un type s'assied à côté de moi alors que je suis sur mon PC et ça m'énerve. Il me regarde tout le temps, il a envie de parler sans aucun doute (drague ?), mais c'est évidemment hors de question. Je suis hétéro, mais je suppose que ça ne se voit pas ? Ce qui est marrant dans l'histoire, c'est que, forcément, je n'aurais pas réagi de la même manière si c'eût été une femme (mais ça arrive plus rarement : faut croire que j'attire les gays). Je suis rejoint par Andrew, puis Léandra, puis Emily. Soirée tranquille. La routine, quoi.

samedi 18 juin 2011

Tournoi amical de badminton

Faut que je me lève pour ce putain de tournoi amical de badminton à Ixelles. Premier match vers 11h du matin. Après des heures de matches interminables et de pauses encore plus interminables, je gagne la finale du double messieurs avec mon partenaire Toine. En simple, je perds la finale contre Toine (toujours lui), totalement exténué. Quatre heures de sommeil, ce n'est pas assez pour ne pas être crevé. Barbecue du club sous une petite pluie. Lewis est là, évidemment. Lewis fait le malin. Lewis pose des questions. Il m'énerve. Il boit beaucoup trop mais ça, c'est son problème... Mary, Aurely et Flopov sont là aussi. Flopov est un peu (?) bête. Walter passe deux fois en coup de vent. Léandra nous rejoint un peu plus tard. On va manger au Cimetière, puis on retourne "chez nous", du côté de Saint-Gilles. Je termine la soirée avec Mary au Verschueren. Je suis totalement crevé. Tout le monde est un peu crevé en fait. Charles-Henri et Annabelle sont au Centre-Ville, avec Emily, rejoints pas Walter. Je n'ai jamais compté les rejoindre.

vendredi 17 juin 2011

Colère

Dodo le matin. Je suis fatigué, j'ai mal partout, je ne sais pas ce que j'ai et ça m'énerve. Enfin bon... Prise de sang début d'après-midi puis préparation d'une petite bouffe pour le soir, à l'occasion de la soirée "jeux" qui se déroulera chez moi, avec (normalement) toute la "dream team" + Jonas. On verra !  

(Petite digression : Léandra m'a dit qu'elle avait une drôle de relation par rapport à ce journal : quand une soirée qui s'est déroulée n'y est pas encore consignée, par flemme ou par faute de temps, c'est un peu comme si cette soirée n'était pas terminée.) 

La soirée de vendredi (qui réunit effectivement le monde prévu) est un peu bizarre au début, parce que j'ai "crisé" : la chose m'arrive de temps en temps. La dernière fois, c'était un dimanche avec Charles-Henri et Fany. Pas à cause de ces deux-là mais à cause de deux autres Français un peu (voire beaucoup) beaufs : l'un qui n'arrêtait pas de critiquer les "gauchistes" (sans se rendre compte que je rentre clairement dans la catégorie) et l'autre parlant de l'anarchisme, mélangeant tout, à tel point qu'aujourd'hui il dit que je suis "trotskyste" (gné, c'est quoi le rapport ?). J'avais presque pris ça pour une attaque ad hominem ; du coup, je me suis cassé avant de m'énerver. 

Lors de cette soirée du 17 juin, je ne me casse pas vu que je suis chez moi, donc je m'énerve, un peu comme mon père (je lui ressemble beaucoup). Ce genre d'énervement, c'est toujours lié chez moi à une sorte de défense des idées de gauche (une forme, sans doute en partie fantasmée et idéaliste, de lutte contre les injustices). Le début de mon énervement est clairement lié à un "mot" de Walter, comme quoi le monde aujourd'hui n'a jamais été aussi solidaire, ou un truc dans le genre... Callys a l'air d'être d'accord avec lui (ce n'est pas la première fois), alors qu'il ne devrait pas l'être. Voilà peut-être ce qui arrive quand tout rejoint tout (post-modernisme ?). En gros, le mysticisme New Age de Callys (qui mélange tout et son contraire) se fond très bien dans le néolibéralisme. Rien d'étonnant. 

Je ne suis donc pas dans mon assiette et je suis vraiment remonté contre plein de trucs. Notamment la question de l'argent, du salaire, des heures sup ("ça sert à quoi d'en faire ?"), du chômage, des gens qui ont plein de fric et des autres qui n'en ont pas. Je me suis souvenu de mes parents qui terminaient leur fin de mois avec un négatif de plus de 1000 euros sur leur seul et unique compte  bancaire (et je me dis : ce n'est rien, ça va encore, en fait). Peut-on se rendre compte de ça : que plein de gens ne possèdent rien d'autre, sur le plan financier, qu'une dette ? Bref. 

Le reste de la soirée se déroule parfaitement. Callys a également parlé de l'actualité de l'Apocalypse de Jean et du nouvel ordre mondial. Que dire face à ce genre d'élucubrations mystiques ? Réponse : rien, on est passé à autre chose. Y croit-il réellement ou pas ? Le pire, c'est que je crois qu'il y croit. Julien Lepers nous a également posé des questions, ralenti par le "Jägermeister" apporté par Matys et Callys. Le compagnon de Léandra, Jonas, que je vois pour la première fois (ou presque) est un type original, intelligent et intéressant. Il a fait la vaisselle avec Emily. Bref, c'était sympa. Le seul problème, c'est qu'ils sont partis vers 5h du matin et que je dois me lever 4 heures plus tard...  Pas grave, pas grave...

jeudi 16 juin 2011

Mots-magnets

Journée passée à réaliser une grille d'analyse d'interview pour le boulot. Le type interviewé a travaillé dix ans dans une maison de jeunes mais ne sait plus quand, ni ce qu'il y a fait : tout est flou. C'est du travail d'enquêteur, cette grille, plus qu'un travail d'historien (les deux se recoupent, néanmoins).

Le soir, souper chez Léandra. Elle ne va pas bien (c'est le moins qu'on puisse dire et j'ai un peu l'impression de me répéter pour le moment, tristement). On parle beaucoup de Jonas et un peu de mes oignons en fin de soirée, juste histoire de rééquilibrer le temps de parole de chacun. On passe aussi son temps à mettre des mots-magnets sur les photos et dessins du frigo : un exercice amusant.

mercredi 15 juin 2011

Kakapo et Kopi Luwak

Le midi au boulot, on (re)parle de kakapo (une sorte de perroquet-hibou  à la sexualité complexe et au corps tellement  mal foutu qu'il ne peut pas voler, ce con !) et de Kopi Luwak (un des cafés les plus chers du monde, à base de grains retrouvés dans le caca d'une civette, haha !). Charlotte, ma collègue canadienne, possède un répertoire d'histoires totalement dingues mais pourtant aussi totalement vraies (comme cette histoire d'ostéopathe qui a sodomisé sa cliente pour "la soigner" : enfin, pour celle-là, j'ai quand même un doute). 

Le soir, rendez-vous chez le médecin pour cette gêne à l'abdomen. Il pense que c'est peut-être un problème d'hydratation du rein droit, ou alors un truc au pancréas, au foie, à la vésicule biliaire ou bien encore à l'appendice. Je dois faire une échographie, une prise de sang et une analyse d'urine. J'ai mal là où il a appuyé tout à l'heure. Fin de soirée chez Léandra. Je suis las, las, las. On reparle de cette histoire débile de Stylite avec Andrew. Pfff, comme dirait ce dernier.

mardi 14 juin 2011

La sosie de Pétunia

Soirée à la Maison du Peuple, pour écrire... En fait non : Emily me rejoint peu après. L'article sur The Wire pour le Blog du Noctambule attendra. Je devais voir Léandra aussi, qui ne voulait pas sortir de chez elle (elle ne va pas bien) et puis non, tout compte fait (moi, c'est l'inverse pour le moment : il faut que je sois noyé de monde). 

Durant la soirée, je vois la sosie de Pétunia, la copine de Lyric. Je le dis à Emily : "Elle ressemble fort à Pétunia, la fille, là ; c'est vraiment impressionnant, la ressemblance, non ?". Emily est tout aussi sidérée. À la fin de la soirée, elle me dit : "En fait, c'est vraiment Pétunia". Normal qu'elle lui ressemble donc, vu que c'est elle. Fatigué, moi... Pétunia ne nous a pas vu, ou a fait semblant de ne pas nous voir. On s'en fout un peu, en fait. Le soir, discussion par chat avec Léandra, qui n'est vraiment pas au top de sa forme, à cause de Jonas. Il se pourrait néanmoins que ce dernier vienne à la soirée chez moi ce vendredi. Wait and see.

lundi 13 juin 2011

Le jeu de go

Congé de Pentecôte. C'est un peu ennuyant : j'ai l'impression de ne rien faire de ma journée si ce n'est regarder des séries (The Shield, saison 3). Fin d'après-midi, on va jouer au go à la Maison du Peuple avec Emily et Andrew. J'ai encore du chemin à faire. C'est en tout cas très prenant comme jeu : derrière la simplicité des règles se cache un véritable jeu stratégique dont je ne comprends pas grand chose, il faut bien le dire. Je fais constamment tomber les pièces : j'ai un problème de préhension ou quoi ? À la fin de la soirée, arrivée furtive de Léandra, de retour de son rendez-vous avec le docteur Nanash. Elle parle de sa "vie de couple" avec Jonas, qui ne ressemble pas vraiment à une vie de couple en fait (du moins comme elle et moi l'entendons).

dimanche 12 juin 2011

Les Français sont partout

J'écoute les chansons d'un groupe franco-belgo-suédois du nom de Starboard Silent Side. C'est beau. L'après-midi, je repars de chez mes parents et reviens à Bruxelles. Fin d'après-midi à la Maison du Peuple avec une Léandra et un Andrew connectés. Pizza avec les mêmes avec Walter en guest star (je ne l'avais plus vu depuis 3 semaines !) à l'Altitude Cent.  Léandra n'a pas l'air en forme mais elle l'est pourtant (dit-elle). Elle est fatiguée d'avoir regardé des films, ha ! 

Fin de la soirée (sans Léandra) sur une terrasse du Parvis. Les Français sont partout (et sont chiants avec leur accent pédant et leur tic du genre "j'suis vénèreuuuuh"). Walter est là, à l'exception de quelques phases d'absence quand on parle de trucs qui ne l'intéressent visiblement pas (comme l'attitude à adopter lors d'une cooptation d'une jeun(e) étudiant(e) dans un cercle universitaire)... Pas de nouvelles d'Emily, qui doit être rentrée, mais tard. Plus tard, j'apprendrai qu'elle était malade.

samedi 11 juin 2011

Histoire de princesses

Ma mère veut absolument me racheter des nouvelles chaussures. Du coup, me voilà avec une paire de Dockers et une autre de Converse. Je vais pouvoir frimer dans la cour de récréation. Rien à signaler. Je passe la journée chez mes parents avec ma fille. J'ai toujours un drôle de truc au ventre (ça ne fait pas mal mais ça m'inquiète quand même). Avant son dodo, je lui raconte une histoire de princesse et de toupie, une autre histoire de princesse qui reçoit des cadeaux secrets et un dernière avec un bébé enlevé par un oiseau, le tout à sa demande expresse.

vendredi 10 juin 2011

Deadlines

Repos. Dîner avec Léandra près du Botanique (délicieuse ciabatta au poulet). On parle de mes indécisions et de ses deadlines. Elle me dit notamment que je me vois encore trop comme lorsque j'étais un adolescent introverti. Je ne suis plus ce gars. L'après-midi à Namur, je m'achète un jeu de go. Le but est, pour Andrew et moi-même, de devenir des vétérans reconnus mondialement pour leur maîtrise du jeu. Soirée tranquille chez mes parents avec ma fille. Va falloir que je retourne chez le médecin si la gêne du côté droit continue...

jeudi 9 juin 2011

Glenn Miller et le Grand Jojo

Travail au matin ennuyant et répétitif. Pour notre peine, on va manger dans un resto liégeois familial un peu bobo appelé "Fées toi m'aimes" (oui, le nom est un peu bébête). Trois plats seulement à la carte, j'ai encore un peu faim en sortant, mais sinon, la patronne est sympa et très gentille, et la nourriture originale. On peut choisir les vinyles qui passent durant le repas. Je choisis Glenn Miller mais après, la patronne veut absolument écouter un vinyle du Grand Jojo qu'elle vient de recevoir... 

En soirée, verre au Verschueren avec Léandra et Emily. La discussion du début m'intéresse peu (ça parle de boulot et je n'aime pas parler de boulot). En plus, je suis fatigué. La fin de la soirée est bien plus sympathique car elle touche à des trucs plus personnels (famille d'Emily, "amours" de Léandra). Elles décrivent aussi les types d'hommes qu'elles aiment bien. Je n'apprends pas grand chose mais ça m'amuse.

mercredi 8 juin 2011

Le shōgi

Ce matin, j'étais à une réunion à la Cinematek (Cinémathèque royale de Belgique) pour un projet intéressant de DVD sur les charbonnages. J'ai revu quelques connaissances du monde archivistique... Sur le temps de midi, je vais me faire couper les cheveux (quelle vie palpitante !). L'après-midi, je me rends à l'autre bout de la ville (Laeken) pour récupérer un lot complet d'Alternative libertaire (journal anarchiste) pour mon boulot. Je n'ai pas perdu ma journée... 

À l'heure où j'écris ce paragraphe, j'hésite entre m'emmerder seul chez moi et m'emmerder "seul" à la Maison du Peuple. Bon, en attendant de me décider, faut que je bouffe et que je travaille encore un peu... 

À la Maison du Peuple (oui, j'y suis allé tout compte fait), je croise Léandra et Matys, qui prennent l'apéro avant d'aller au resto. Après, arrivée d'Andrew, puis d'Emily. Andrew et moi apprenons les bases du shōgi. Objectif : devenir grand maître international en cinq ans, se faire pousser la barbichette et se faire applaudir par un public asiatique.

mardi 7 juin 2011

Désolée, c'est réservé !

Scène de malade dans le bus pour aller travailler ce matin. Un vieux monsieur de 76 ans (il dira son âge plus tard dans la conversation) veut s'asseoir. Une dame en face lui sort : "Désolée, c'est réservé !" (pour son copain de 25 ans environ). Le monsieur s'assied quand même (logique). La dame commence à l'engueuler. Je suis tellement surpris que je ne dis rien sur le moment. Par après, j'ai juste envie de l'encastrer dans la fenêtre du bus, cette dame, mais je me retiens. Un peu plus tard, une autre dame la remet à sa place (ha !). Monde de cons quand même. 

Boulot sans surprise. Dans le train, présence de la femme à l'air froid et distant (elle a tellement l'air sérieuse et dans sa bulle que ça la rend attachante). Le soir, je cours pour faire les courses (il y a un monde fou à la caisse) : Léandra et Emily viennent manger chez moi. Suprême de cabillaud sur lit de roquette, farfalle et petits pois. Le poisson est un peu trop salé, dommage. Je suis incapable de dire de quoi on a parlé en particulier, je sais juste que c'était une chouette soirée. Je suis en forme depuis deux jours (mes deux invitées ont l'air en forme aussi). Je suppose que ça ne va pas durer (je parle pour moi).

lundi 6 juin 2011

Bruxelles, ma belle...

Épisode 10 de The Shield dans le train : "Dutch" coince son serial killer dans une scène d'anthologie. Reprise du boulot : ça pourrait être pire. Je me force à aller au badminton en soirée. Je perds tout, je m'en fous. 

Je croise Lewis à la buvette avec Mary. Ils parlent en mal d'une fille, Didie, qu'ils voient dans la salle de sport depuis la fenêtre de la buvette : "Froide, sans saveur" (ou un truc du genre), d'après Mary. Lewis me dit : "Tu sais, Hamilton, cette fille est amoureuse de mon fils César, c'est pour ça qu'elle est sur le terrain, blablabla, tu sais que mon fils est quelqu'un de formidable, blablabla, mais elle n'est pas très intéressante, tu sais..." Moi, sans être "accro", je ne la trouve pas si mal, en fait, cette Didie, et je fais exprès d'aller à contre-courant de ce qu'ils disent. C'est dingue comme ces gens peuvent vite juger sur base d'une simple froideur initiale ou de préjugés (qui peuvent tout simplement être liés à de la timidité). 

Verre au Corto avec Mary, seule. Fille difficile à saisir, intelligente. Aucune trace de Walter. Pas de nouvelle d'Emily. On décide de la laisser tranquille. En attendant le bus 54, j'entame la conversation avec une dame au regard vif : elle commence à parler d'un pauvre chat qu'elle a recueilli en août dernier et dont elle s'occupe. Puis elle demande ce que je fais comme boulot et pourquoi je ne veux pas habiter plus près de ce dernier. Je lui dis que j'aime trop Bruxelles, que c'est ma ville maintenant. Elle me dit qu'elle comprend, que chaque quartier bruxellois possède sa particularité propre et que la chose permet d'appréhender l'autre dans sa diversité culturelle, ethnique, etc. J'ai eu l'impression qu'on s'est compris directement (ça m'arrive de temps en temps). Avant de prendre son bus, elle me lance : "c'était le quart d'heure philosophique du lundi soir". Chouette dame, elle m'a rendu un vrai sourire (je bénis ce genre de rencontre simple et impromptue). Reste plus qu'à en trouver une comme ça, mais de 40 ans plus jeune (c'était la seconde pragmatique avant d'aller dormir).

dimanche 5 juin 2011

All My Little Words

Épisode 8 de The Shield : "Un des secrets de la réussite, c'est le basilic. On le rajoute au dernier moment, sinon la cuisson lui fait perdre son arôme" (décidément, ce "Dutch" est formidable en tout point). Fin de matinée, "passage", avec Gaëlle, par la Maison du Peuple où se trouve déjà Andrew et où je revois Léandra de retour de Rome ! Elle m'a ramené du "vino santo" (ou l'équivalent) ! Je passe une petite heure avec Gaëlle dans un château pour enfant, près de la Porte de Hal. On croise un vieux gars totalement fou qui nous crie dessus et qui lui fait peur.  

Gaëlle ramenée à Maïté, retour chez moi. J'écoute "All My Little Words" de Magnetic Fields. C'est une chanson très émouvante qui raconte l'histoire d'un "électron libre", d'un "papillon", bref d'une personne (homme ou femme) totalement libre qui ne peut pas rester dans la "prison" que constitue la vie de couple. Un énorme paradoxe, extrêmement bien énoncé : on aime la personne parce qu'elle a des ailes, parce qu'elle est libre, mais on ne peut pas l'empêcher de s'envoler, justement pour cette même raison... "Not for all the tea in China, not if I could sing like a bird, not for all North Carolina, not for all my little words, not if I could write for you the sweetest song you ever heard. It doesn't matter what I do. Not for all my little words". Triste. Fin de la soirée avec Emily et Andrew à la Maison du Peuple. Tout le monde était en forme (ou alors c'est moi qui déforme, encore une fois, parce que j'étais en forme). On parle (notamment) de peine de mort, de Kitano et d'Eastwood.

Épisode 9 de The Shield, avant d'aller dormir. Dutch parle de ses relations amoureuses. Au constat de sa coéquipière : "C'était aride, ces derniers temps...", il répond : "Genre : Vallée de la Mort" (hahaha !). 

samedi 4 juin 2011

Nettoyage de printemps

Petit tour au supermarché et à la banque avec Gaëlle au matin (quel intérêt de noter ça ?). L'après-midi, Callys me passe son "fatboy" et m'explique l'histoire de la boule de feu : un objet très lumineux qui traversait lentement le ciel, tel un avion en feu. Peut-être était-ce... un avion en feu ? Faudrait prévenir la SOBEPS mais elle a cessé ses activités (pour être exact, elle est devenue la COBEPS maintenant). Le chat suit Gaëlle partout. Pol Caca, le gros chien lourdaud, lui fait un peu peur. 

De retour à l'appartement, gros nettoyage de fin de printemps (trop le bordel, trop de saletés, trop de poussières dans toutes les pièces : ça me déprime). L'intérêt d'avoir une fille de bientôt six ans, c'est que c'est elle qui demande pour nettoyer et aspirer. Gaëlle joue à "Angry Birds" sur Google Chrome. Lewis me téléphone plusieurs fois, mais à chaque fois je lui dis que je suis occupé, ce qui est vrai. Ce soir, Léandra est revenue de Rome. Si tout va bien, elle est chez ses parents aujourd'hui (et peut-être même en train de lire ce journal). Je suppose que je la verrai demain. 

Retour à The Shield, épisode 5. Holland "Ducth" Wagenbach est trop intelligent : il se fait du mal, le pauvre, à jouer au détective. Le fils du ripou, qui a des TOC de symétrie avec les fourchettes (voir plus haut), est en fait un autiste (c'est moins marrant !).

vendredi 3 juin 2011

La boule de feu

Mini-trip dans les Ardennes belges avec Emily. On part en fin de matinée. On arrive à Durbuy vers 12h20. Emily achète un pot de confiture. Je mange un horrible hamburger pas bon. On mange une excellente glace, on voit l'Ourthe, l'anticlinal de Durbuy, les petites routes, les maisons en pierre et les châteaux. C'est très jolis, c'est l'Ardenne ! On passe rapidement à Barvaux : pas grand chose à voir, si ce n'est des touristes un peu beaufs... On va chercher Gaëlle à son école à Namur, où on boit un verre (à Namur, pas à l'école). Le centre historique de Namur, c'est assez joli. Dommage qu'il y ait des étudiants et des Namurois... Retour à Bruxelles. 

Fin de journée au premier "Apéro Saint-Gilles" de l'année avec Gaëlle, Emily et Andrew. Il y a un groupe de rock ridicule qui joue. On boit quelques Carlsberg. Callys et Matys sont là. Une copine de Callys demande si Gaëlle est ma fille. Je réponds que oui. Elle se tourne vers Andrew et lui demande si c'est aussi sa fille. Bon OK, elle était bourrée, paraît-il, mais qu'est-ce qui lui a donné cette idée ? Passage furtif de Poulain Perspicace, en pleine crise d'allergie (j'en ai aussi un peu mais moins que lui quand même), et de sa compagne. Fin de soirée dans des "fatboys". 

Rentré chez lui, Callys, vers 23h51, voit une grosse boule de feu qui traverse lentement le ciel bruxellois (il raconte ça sur Facebook, il raconte plein de trucs sur Facebook). Il est apparemment le seul à l'avoir vue. Les boules de feu, je connais un peu (étant astronome amateur, surtout dans ma jeunesse). Ce phénomène est lié à la dispersion dans l'atmosphère de la Terre d'un météore un peu plus gros que d'habitude (c'est très impressionnant à voir, parfois)... Mais il dit que ce n'est pas ça.

jeudi 2 juin 2011

The Shield

J'ai regardé les premiers épisodes de The Shield durant une partie de la nuit et du matin. Cette série tourne notamment autour d'un horrible personnage, Vic Mackey, une sorte de flic ripou, une brute du style "Inspecteur Harry" mais en beaucoup plus corrompu, qui dirige une équipe policière de choc (la "Strike Team") qui se permet tout (violence extrême y compris avec ses propres collègues). Un gros connard malhonnête et macho, quoi. Son jeune fils troublé a des TOC de symétrie avec les fourchettes, c'est marrant ! Un inspecteur de la brigade, "Dutch" est un genre de "nerd" un peu obsédé, honnête, maladroit, parfois la risée des autres, pas doué avec les femmes (mais très bon enquêteur). Mais à qui me fait-il donc penser ? Les scénaristes de cette série sont excellents pour décliner différents profils de personnalité. Tout le monde, forcément, s'y reconnaîtra quelque part. 

En fin de matinée, direction le château de Beersel avec Emily et Andrew. Très beau château, avec vue sur Bruxelles, la centrale d'Anderlecht et la Basilique de Koekelberg. Les gérants ont tout compris : le site est fermé de midi à 14 heures, histoire "d'obliger" les gens à s'arrêter à la taverne d'en face. Andrew est un peu miné par un message de son boulot. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut se mettre dans des états pareils pour quelque chose de simplement professionnel. On retourne à Bruxelles, on fait un petit tour par Vanderkindere, et on mange chez moi. On joue avec l'hélicoptère et on rigole bien. Le tout me fait un bien fou. Je suis beaucoup plus en forme que les dernières 48 heures et je rebois même un peu d'alcool (c'est peut-être pas la meilleure idée du monde). Départ d'Emily et d'Andrew vers 23h. Ils sont un peu fatigués.

mercredi 1 juin 2011

Post-modernisme

J'apprends par Andrew que Zahra ne va tout compte fait pas loger chez Léandra, alors que cette dernière avait tout préparé pour son relativement long séjour en Belgique. C'est extrêmement énervant, ces revirements de petite fille gâtée. 

J'espère ne pas avoir une crise d'appendicite parce que ça tiraille exactement à l'endroit où ce putain d'organe inutile devrait se trouver. La Maison du Peuple vient de rouvrir ses portes. Il est où le changement ? Il est où l'air conditionné annoncé ? Je passe la fin de la journée à boire des thés (et un Orval en terrasse au Verschueren) avec Emily et Andrew (mais sans Léandra, qui est partie en vacances donc ; et sans Walter, parce qu'il n'a pas envie de venir en transports en commun). Les deux présents sont un peu crevés (faut dire qu'ils n'étaient pas en congé maladie, eux), à tel point que j'ai l'air en forme ! J'apprends que la pointe que j'ai dans le vendre, ça ressemble plus à un truc au rein. On verra... 

Soirée calme et sympa. On parle de Walter et de Zahra. On parle de post-modernisme et de Sarkozy. Je croise par hasard au bar Anke, l'historienne-photographe rencontrée au colloque du début du mois de mai. C'est son dernier jour en Belgique : elle part pendant une dizaine de jours en Bosnie. Elle me parle d'un mail qu'elle m'a envoyé aujourd'hui (que je n'ai pas reçu) et de son copain cubain qui ne peut pas revenir en Belgique à cause d'un problème de visa... Emily trouve qu'elle avait une façon très proche de me parler. J'ai trouvé aussi, mais ça doit être dans sa "façon d'être" générale en fait (bah oui). Demain, si tout ne va pas trop mal, on fera une promenade dans le Brabant flamand, avec Andrew, Emily et peut-être Zahra (mais ça m'étonnerait).