lundi 27 juin 2011

Bataille d'égos

Rien de spécial à dire pour le début de la journée (le boulot : il fait très beau dehors, tout le monde est habillé de manière estivale). Retour en train vers Bruxelles avec Flippo. J'arrivée au badminton en retard. Il n'y a que neuf joueurs, dont notamment Mary, Lara, Aurely, Flopov, Toine et un Walter pas en forme qui s'en ira rejoindre Emily au rond-point du Cimetière très rapidement. Je ne joue pas trop mal. 

Durant un verre en terrasse avec Lewis, ça se corse. Le gars me fait vraiment chier, et c'est peu dire, et il va finir par le voir en fin de soirée. Je suis en terrasse avec lui, donc, mais aussi avec Mary et Aurely, mais pas Lara, qui allait voir un film à Flagey. (Digression : Lara m'a posé une question avant de partir : "à une époque, tu étais souvent avec une blonde. Elle ne vient plus au club ?" Non, elle ne vient plus au club ; en tout cas, elle a une bonne mémoire, cette Lara.)

Bref. En terrasse donc. Lewis aime poser des questions, du style : "quel genre de femme verriez-vous pour Hamilton ?" Ce n'est pas son problème, d'abord, et ça m'énerve déjà pas mal. Puis il parle de ses conquêtes, de comment il faut voir les femmes, ce qu'elles veulent, etc.  Blabla habituel. Enfin, il parle de techniques sexuelles, et là, c'est le pompon. Il parle de la technique super-prouvée dite de l'inversion-clitoridienne : "il faut d'abord faire comme ça, puis comme ça, de manière transversale à 42 degrés et demi, vous savez je suis un expert, blablabla, je l'ai fait des milliers de fois, blablabla...". Il pose à mainte reprise sa main sur l'avant-bras ou sur l'épaule d'Aurely, ce gros vicelard libidineux manipulateur et vantard à la con... Et elles ont l'air de boire ses bobards (Mary me sort même un très beau : "tu sais, Hamil, c'est vrai, il faut de la technique pour contenter une femme"). J'ai une tendance à foncer dans le lard quand un truc m'énerve pour le moment. On peut appeler ça de la frustration, ou tout simplement le fait que j'en ai marre d'accumuler des pensées qui ne demandent qu'à sortir. Du coup, je dis (un brin énervé) à Lewis que c'est du grand n'importe quoi ses pseudo-techniques ; que personne, au moment de l'acte, ne pense à positionner sa langue sur l'espace e d'une manière m au temps t, que c'est surtout du feeling, une connaissance assez profonde (c'est le cas de le dire) de la personne... Je dis aussi que tout son petit jeu est simplement de la manipulation, mais personne ne semble comprendre ce que je veux dire par là. Il semble juste contrarié mais je l'emmerde (aaah, ça fait du bien de coucher ça par écrit). 

Mary me dit que je n'ai aucune pitié pour cette pauvre vieille personne. Encore cette question de pitié qui revient au premier plan... Après, Mary et moi retrouvons Emily et Walter en terrasse d'un restaurant. Walter est heureux et parle que de son mémoire qui serait en fait revu à la hausse : 18/20 et non 17/20 (woaw !) et donc de son éventuelle "plus grande distinction". La folie des cotations est apparemment quelque chose de très important dans le monde de la finance et donc chez les gens qui ont fait des études à l'École Solvay. Emily n'a pas trop la forme à cause de son opération de ce samedi, mais ça devrait s'améliorer, dit-elle. 

Face à la confrontation des égos, Emily me paraît la seule humaine de mon entourage. Bref, heureusement qu'elle était là ce soir. Par sa simple présence, elle a réussi à calmer.

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