Mercredi matin, à l'Espress « Oh ! » Juice de la gare des Guillemins, à Liège. Alors qu'il prépare mon habituel petit café de la semaine à emporter, le patron est en pleine discussion avec un client (un avocat ?) : « Défendre tout le monde ? Je ne suis pas d'accord avec ce principe ! lance-t-il.
— C'est la procédure... Toute personne a le droit d'être défendue !
— Eh bien je trouve que ce n'est pas normal !
— Tu tiens un discours populiste ! Tu parles comme les petites gens !
— (Il écarte les bras en guise de constat...) Mais je suis petit ! Regarde : je ne fais qu'un mètre 55 ! »
Une réplique très marrante, je trouve, d'autant plus qu'il l'a sortie vraiment très rapidement.
Wynka : « Grrrr... Je croyais avoir cerné mon sujet et puis je tombe sur un document qui remet tout en cause ! » — C'est le risque de toute recherche ! Isaac Newton lui-même a dû se prendre un sacré coup au moral lorsqu'il a constaté, impuissant, le changement de paradigme initié par la Relativité générale... À moins que Newton ne fût déjà mort à ce moment ? C'était avant ou après cette ridicule histoire de pomme ? Si ce n'est pour la célèbre bataille de Marignan (le 6 juin 1944), j'avoue que je n'ai jamais été très bon en datation !
Le summum de la vulgarité et du machisme au Quick des Guillemins en cette fin d'après-midi. Rejetant son hamburger : « Ça fait trop longtemps qu'il est là, p'tain. Tu m'en fais un autre, maintenant ! » (Le s'il vous plaît est en option ?) « J'en ai rien à foutre que t'es étudiante. J'en veux pas, de ton hamburger pourri ! » La responsable arrive : « Il peut rester là pendant quinze minutes, Monsieur. C'est la règle. Et vous nous parlez sur un autre ton, s'il vous plaît... » « Tu me rembourses, maintenant ! », puis, se sentant dans son bon droit : « Je t'ai parlé gentiment, et tu m'agresses. C'est quoi ton problème, la meuf ? » — C'eût été tellement plus simple de demander un autre hamburger poliment, sans aucun rapport de force... Un quart d'heure plus tard, j'en tremble encore d'indignation.
Le summum de la vulgarité et du machisme au Quick des Guillemins en cette fin d'après-midi. Rejetant son hamburger : « Ça fait trop longtemps qu'il est là, p'tain. Tu m'en fais un autre, maintenant ! » (Le s'il vous plaît est en option ?) « J'en ai rien à foutre que t'es étudiante. J'en veux pas, de ton hamburger pourri ! » La responsable arrive : « Il peut rester là pendant quinze minutes, Monsieur. C'est la règle. Et vous nous parlez sur un autre ton, s'il vous plaît... » « Tu me rembourses, maintenant ! », puis, se sentant dans son bon droit : « Je t'ai parlé gentiment, et tu m'agresses. C'est quoi ton problème, la meuf ? » — C'eût été tellement plus simple de demander un autre hamburger poliment, sans aucun rapport de force... Un quart d'heure plus tard, j'en tremble encore d'indignation.
La première classe au fond du train est déclassée ! L'occasion pour moi de tester le confort de ce compartiment traditionnellement — et malheureusement ! — réservé aux patriciens. Mais je ne me sens pas à l'aise... J'ai l'impression d'usurper un rôle et, lorsque je vois des navetteurs traverser le wagon désert, je crains qu'ils n'aient pas vu le changement de statut et qu'ils me prennent pour un horrible bourgeois acariâtre. — C'est incroyable, cette conscience de classe qui me poursuit : alors qu'au milieu d'un piquet de grève, je me lierais sans doute très rapidement d'amitié avec tout le monde, ici, j'ai l'impression de ne pas être à ma place.
(Il s'agit d'une simplification de la réalité car le problème est plutôt que je ne me sens à ma place nulle part.)
(Il s'agit d'une simplification de la réalité car le problème est plutôt que je ne me sens à ma place nulle part.)
Pas question de sortir ce soir : les supporters sont, eux, de sortie. J'ai d'ailleurs croisé, en guise d'apéritif, quelques spécimens dans le train, au front marqué d'un « España » rouge sang. (De l'avantage d'avoir une première classe déclassée.)
Un petit tremblement de terre dans le monde de la musique expérimentale : la sortie, ce 18 juin, des Lost Tapes de CAN. Et, non, ce ne sont pas quelques rebuts inintéressants du plus grand groupe de rock de tous les temps mais bien un coffret de 3 CD remplis de perles, découvertes — on croit rêver ! — lors du démantèlement de leur ancien studio à Weilerswist... On y retrouve le son caractéristique du groupe (dont la fantastique batterie métronomique du grand Jaki Liebezeit) ainsi que des variations, lives, jam sessions et autres improvisations qui rappellent entre autres la période Tago Mago. — Il faut m'imaginer, dans le train, les yeux grand ouverts (ça n'aide pourtant pas à mieux entendre), découvrant pour la première fois tous ces morceaux inconnus. (Je vais l'écouter en boucle pendant quelques semaines puis j'en ferai peut-être un compte rendu.)
Ce fut long, mais j'y suis arrivé : mon journal est à nouveau parfaitement à jour. — Un nouvel espace de liberté s'offre à moi... pendant quelques heures, tout au moins !
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