Liège
Quand je vois les jeunes cadres dynamiques au sourire « Colgate » qui posent sur les brochures promotionnelles des centrales syndicales socialistes, j'ai envie de hurler aux responsables de ces abominations : « Arrêtez vos plans de communication foireux et revenez à l'essentiel ! »
L'essentiel : un modèle de société et non une image consensuelle.
« Mais tout cela est dépassé, mon vieux ! Sois "dans le vent" et change de disque ! » — Je changerai de disque lorsque toi-même, tu auras changé de disque ! (Le discours de la droite ne change pas... Pourquoi celui de la gauche devrait-il changer ?)
Quel dommage de dépenser tout son talent pour rentrer dans les rangs !
Si tout le monde est d'accord avec un discours donné, alors ce discours ne vaut rien. — Si tu ne rencontres pas de forte opposition, change de discours.
« Il faut se recentrer sur l'humain » : une écrasante majorité sera d'accord avec cette affirmation. C'est la raison pour laquelle dire cela, c'est ne pas dire grand-chose.
Un paradoxe : il est fichtrement possible que tout ce que j'ai écrit ci-dessus soit aussi de l'ordre du consensus.
Les propagandistes, de gauche comme de droite, ont très bien compris que pour rendre acceptable par le plus grand nombre un système idéologique, il faut éviter à tout prix d'aborder l'idéologie elle-même et la contourner à l'aide de maximes percutantes. « Vous êtes pour la liberté ? Alors vous ne pouvez pas être contre le capitalisme ! » : ça ne veut rien dire, mais ça passe mieux que de décrire, même simplement, tout le système sous-jacent.
J'ai écrit précédemment que je ne la reverrais plus jamais, mais elle réapparaît comme par enchantement dans mon bureau, « pour remettre en place les photos »... Elle me parle avec enthousiasme de sa fête de quartier dans les cantons de l'Est, de sa délibération, etc. Je suis sûr qu'extérieurement, je semble à l'aise, voire même carrément normal. (Intérieurement par contre...)
« Nous faisons un bowling après le travail la semaine prochaine... Veux-tu te joindre à nous ? »
A-t-on idée de mettre des tranches de concombre dans un hamburger ?
Bruxelles
Léandra : « Mon comportement ne semble pas coïncider avec mes objectifs. » Trois possibilités : A) les objectifs ne sont pas bons ; B) le comportement n'est pas bon ; C) tout est bon mais la chance n'est pas au rendez-vous. Changer les objectifs, c'est de la résignation. Changer le comportement, c'est la plus difficile des luttes. Penser que c'est une question de malchance, c'est être aussi fataliste que moi (et je REFUSE que mes meilleurs amis soient entraînés sur cette pente insensée). — Réponse B, et c'est mon dernier mot !
Dans une galerie, Jonas s'arrête par hasard devant un beau manteau. 170 euros. Il n'a jamais eu l'intention de l'acheter, mais le vendeur se montre aussi insistant que l'horripilant Stan de la série des Monkey Island : il descend le prix à 150, 120, 100, puis 50 euros ! Jonas refuse encore et toujours. — Moi : « C'est un comportement louable ! » Elle : « C'est un comportement ridicule, oui ! Il ne se laisse jamais surprendre par la vie ! »
« Il est bon que je ne me laisse pas influencer ! », écrivait l'autre. Léandra, comme d'habitude, ne serait pas d'accord avec un tel raisonnement.
Léandra : « Si je disparaissais, quelle serait ta réaction ? » — Je remuerais ciel et terre pour tenter de te retrouver ! Et j'essayerais aussi de garder tout mon sang-froid afin d'être le plus efficace possible dans la traque qui s'annonce.
Une belle idée : je disparais mystérieusement de la circulation. Cependant, amis et famille sont très vite rassurés car, bien que ne sachant pas le moins du monde où je me trouve, ils se rendent compte que mon blog continue d'être alimenté quotidiennement.
Léandra : « Tu écrirais que tu es enfin libre, débarrassé de toutes ces relations futiles ! » — De quelles relations parle-t-elle donc ?
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