Dans le train de retour vers Bruxelles, Flippo me propose de passer à son appartement : « Amy a prévu une petite soirée "Jeux de société"... » Il téléphone tout de même à Zapata pour s'assurer que ma présence ne pose pas de problème, qu'il y a assez de nourriture pour tout le monde... J'écoute Flippo répondre à Zapata : « Comment ça "Quel Hamilton ?"... Ben Hamilton Evenvel, tiens ! Tu croyais que j'allais inviter Hamilton McGian ? » Il raccroche : « J'ai pas tout pigé à ce qu'il me racontait... »
De retour chez lui, Flippo
s'installe dans son fauteuil pour jouer à Assassin's Creed sur PS3.
Zapata s'en va chez Pietro pour régler une sombre histoire de site Web.
Pour patienter, je lis les règles de Small World, un jeu de société
signé Days of Wonder... Bastien m'explique brièvement le concept : « Ce qui est
marrant avec ce jeu, ce sont les nombreuses combinaisons possibles : un peuple se combine avec un pouvoir spécial, ce qui
fait de chaque partie une partie différente...
— Punaise, tu le vends bien, ce jeu...
— C'est normal, c'est mon boulot... Je le vends à la boutique, à mon travail !
— Et ça fonctionne comment ?
— Ben par exemple, là, je prends au hasard une peuplade, celle des Nains en l'occurrence, et je l'associe à un pouvoir spécial... Euh... Ha ben ça, c'est amusant, tiens ! Un Nain scout ! Amy, t'as vu ? C'est dingue, j'explique le jeu à Hamilton, et par hasard on tombe sur un scout ! »
(Je suis mort de rire.)
Amy est en train de préparer une tarte aux trois tomates et à la ciboulette. Dans la cuisine — suite logique de la conversation sur le Nain scout —, elle me parle de sa détestation pour les mouvements de jeunesse et, de manière générale, pour tout ce
qui ressemble de près ou de loin à une organisation hiérarchique, avec ses
donneurs d'ordres et ceux qui doivent les suivre : « Mes parents ont essayé de m'y envoyer, un été. Dès le premier jour, à mon retour, ils ont compris que ce n'était pas une bonne idée, et je n'y suis plus jamais retournée... »
Nous jouons une partie de Small World... Un jeu bien sympathique mais au plateau fort confus, constitué de territoires aux frontières sinueuses : des montagnes, des collines, des champs, des forêts... Selon certaines modalités, ces territoires donnent un ou plusieurs points de victoire au joueur qui les détient. La progression territoriale ressemble un peu à celle du jeu Risk, sauf qu'ici les simples troupes sont remplacées par des peuplades possédant chacune des caractéristiques propres (par exemple, les scouts sont capables d'établir un campement pour augmenter la défense de leur territoire — saloperie de scouts !). Autre mécanisme original : chaque joueur a la possibilité à chaque instant d'abandonner sa peuplade active (la « mettre en déclin ») lorsqu'il se rend compte qu'il a atteint l'apogée de sa puissance et qu'il ne peut plus en tirer grand chose...
Flippo ne parle presque pas durant la partie. Est-il fatigué ? Est-il concentré ? « Un peu des deux. » La concentration donne ses fruits : il sortira vainqueur du choc des civilisations. Au moment de sa victoire, il est pas loin de minuit. Le temps pour moi de rentrer au bercail... Demain, métro, boulot, etc.
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