Dans le train Charleroi-Namur que j'emprunte pour me rendre chez mes parents, un homme et son fils. Le garçon semble un peu plus âgé que Gaëlle (je lui donne entre 7 et 8 ans) et, selon ce que j'ai cru comprendre, le père ramène le fils chez la maman... Une séparation à ajouter au compte de toutes les autres séparations... Le papa est horripilant. Je suppose qu'il essaie de créer une relation particulière avec son enfant mais tout cela sonne terriblement faux. Il en fait de trop, n'est pas à l'aise... Il n'arrête pas de le toucher, de le prendre sur ses genoux et aussi de le rabaisser intellectuellement, constamment. Il est mielleux. Il me tape sur le système. Le schéma est toujours le même : le père pose une question ; le fils répond du mieux qu'il peut ; le père dit, mi-dédaigneux, mi-complice : "Mais ouais, c'est ça... T'es bête ou quoi ? Banaaaane, va !". Parfois, il lui frotte les cheveux, aussi. Pauvre gosse... (Sans doute est-il habitué ?)
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Chez mes parents, m'attend le colis Amazon du mois de mars. J'ai commandé... euh... la suite du programme, pour ainsi dire. Un biographie signée Ray Monk (professeur de philosophie analytique) intitulée Wittgenstein. Le devoir de génie (1990), ainsi que les Remarques mêlées, un recueil d'aphorismes et de textes divers (1914-1951) signés... hem... Wittgenstein, encore et toujours. Nous ne sommes pas sortis de l'auberge, les amis ! Troisième ouvrage, un peu différent mais néanmoins dans la lignée de ce que je lis en ce moment : un recueil d'articles coordonné par Gilbert Hottois (mon ancien prof de philo contemporaine à l'ULB) intitulé Philosophie et science-fiction (2000). J'ai découvert il y a peu l'existence de ce recueil ; aujourd'hui, il est là, devant moi, et me présente son contenu alléchant.
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En début d'après-midi, je me rends avec mes parents au repas de famille biannuel. L'endroit ? Un restaurant italien dans la vallée de la Molignée : Le Minotier (terme désignant un fabricant de farine) : cadre sympa, bonne bouffe. Nous sommes quatorze à table. Outre mes parents et moi, sont présents : Lazlo (un ami de mon père) ; ma tante Gigi, son mari Jean-Paul et sa fille ; mon oncle Vilppu, sa femme Rabarama et leur fille ; mon cousin Fabrizio et ses trois enfants...
Mon oncle Vilppu est, comme à son habitude, survitaminé et parle tellement vite qu'il est très difficile à suivre. Il fait l'éloge d'une émission de télévision : "Hamilton ! Tu as déjà vu Les bûcherons de l'impossible ? Il faut que tu vois ça, vraiment ! Tape sur Internet : Les bûcherons de l'impossible ! Tu verras ! Les bûcherons de l'impossible... C'est génial ! Tu verras ! C'est des fous, ces mecs... Ils montent sur un énorme arbre et le coupe... Y en a plein qui meurent chaque année. Y en a qui meurent, ouais, ouais. Les bûcherons de l'impossible que ça s'appelle ! C'est dingue. Totalement dingue..." Vilppu amuse également les enfants en faisant des tours de magie avec des cure-dents. Il a toujours adoré ça. Lorsque j'étais tout petit, il me montrait des tours, me faisait rire en racontant des blagues ou m'apprenait des jeux de mots... ("L'eusses-tu cru que ton père fut là peint ? Tu saurais l'écrire, ça, Hamilton ? Hein, Hamilton ? Tu saurais l'écrire ?")
Mais pourquoi parle-t-il si vite ? Pour tout dire, la famille Evenvel a tendance à parler très vite. Mon père a sa théorie sur la question : "Les Evenvel pensent à tellement de choses en même temps qu'ils sont obligés de parler vite pour dire tout ce qui leur passe par la tête..." C'est n'importe quoi mais je me suis tout de même déjà fait ce genre de réflexion aussi. Rabarama me dit : "Ça va, toi, Hamilton, tu ne parles pas si vite que ça... Tu n'as pas ce trait de famille." C'est parce que je me contiens, parfois...
Mon cousin Fabrizio est fan de football (il prend de temps en temps l'avion jusqu'à Turin pour assister à un match de la Juventus), de voitures et de smartphones. Il est du genre à acheter des appartements et à les rénover lui-même (comme mon autre cousin Fab — amusant). Il n'a plus bu une seule goutte d'alcool depuis plus d'un an. Il a une très belle et riche épouse qui pourrait être top model. Il a vraiment beaucoup de points communs avec moi, Fabrizio...
En fin d'après-midi, nous changeons de lieu. Nous allons manger une glace à la Fleur de Lait, un glacier de Wépion qui propose de délicieuses coupes artisanales. Nous terminons la soirée en buvant un, deux, trois verres au "Lodge", le café-restaurant où nous étions allés manger dans le cadre d'un autre repas familial, le 14 août 2011. J'ai beaucoup trop bu. J'ai l'alcool triste. Je réfléchis. Je ressasse beaucoup trop de choses, ne parle presque plus et ça se voit. À mon retour à la maison familiale, je boirai café sur café et jouerai au Stratego avec ma maman, pour essayer d'inverser cette néfaste tendance à broyer du noir, avec un résultat mitigé.
Mais pourquoi parle-t-il si vite ? Pour tout dire, la famille Evenvel a tendance à parler très vite. Mon père a sa théorie sur la question : "Les Evenvel pensent à tellement de choses en même temps qu'ils sont obligés de parler vite pour dire tout ce qui leur passe par la tête..." C'est n'importe quoi mais je me suis tout de même déjà fait ce genre de réflexion aussi. Rabarama me dit : "Ça va, toi, Hamilton, tu ne parles pas si vite que ça... Tu n'as pas ce trait de famille." C'est parce que je me contiens, parfois...
Mon cousin Fabrizio est fan de football (il prend de temps en temps l'avion jusqu'à Turin pour assister à un match de la Juventus), de voitures et de smartphones. Il est du genre à acheter des appartements et à les rénover lui-même (comme mon autre cousin Fab — amusant). Il n'a plus bu une seule goutte d'alcool depuis plus d'un an. Il a une très belle et riche épouse qui pourrait être top model. Il a vraiment beaucoup de points communs avec moi, Fabrizio...
En fin d'après-midi, nous changeons de lieu. Nous allons manger une glace à la Fleur de Lait, un glacier de Wépion qui propose de délicieuses coupes artisanales. Nous terminons la soirée en buvant un, deux, trois verres au "Lodge", le café-restaurant où nous étions allés manger dans le cadre d'un autre repas familial, le 14 août 2011. J'ai beaucoup trop bu. J'ai l'alcool triste. Je réfléchis. Je ressasse beaucoup trop de choses, ne parle presque plus et ça se voit. À mon retour à la maison familiale, je boirai café sur café et jouerai au Stratego avec ma maman, pour essayer d'inverser cette néfaste tendance à broyer du noir, avec un résultat mitigé.
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