Je n'ai pas grand chose à raconter aujourd'hui : pas de problème de train (ou si peu), un travail routinier et aucune sortie le soir. Je vais donc décrire cette morne journée point par point, sans beaucoup de passion.
Le matin, je travaille à la réécriture d'un article tellement mauvais que ça en devient risible : l'auteur l'a écrit en triple vitesse et ça se sent. J'y apprends entre autres que le cdH (Centre démocrate humaniste, ancien Parti social-chrétien) est un parti "socialiste-chrétien" [sic] (le pauvre Jean Jaurès doit se retourner dans sa tombe) et qu'Ecolo est un parti mutant hybride (car il passe petit à petit du statut de parti dit "militant" vers un structure de type "cartel"). L'auteur tire cette distinction d'un vieux livre de Maurice Duverger, un juriste d'extrême droite (il a été proche de Doriot puis du gouvernement de Vichy durant la Seconde Guerre mondiale) avant de devenir... résistant à la fin de la guerre. Un opportuniste ? Mais comment peut-on penser une chose pareille, voyons ?
Sans déconner, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de cet article ?
À midi, ma collègue Sylvette explique que cette année, elle participera à un réveillon pour célibataires à Liège. Durant ce genre de soirée, les participants portent des bracelets de couleurs différentes selon leur "statut" : un bracelet bleu pour ceux qui sont en couple, un bracelet rouge pour "Je suis célibataire et disponible" et un bracelet gris pour "Je suis célibataire mais ne me fais pas chier, sale pervers(e) !" (je résume un tout petit peu). Le concept a de la gueule et mériterait d'être développé. Du genre : un bracelet lapis-lazuli pour "C'est compliqué", un bracelet vermeille pour "Je recherche une femme de 36 ans, aux cheveux roux et fan de Dos Passos", un bracelet magenta pour "Je reprendrais bien un petit dessert, pas toi ?", etc.
L'après-midi, nous rangeons des caisses d'archives dans l'un de nos dépôts. Il fait 10° Celsius. Grâce à l'activité physique qui consiste à déplacer de vieilles caisses à bananes contenant 25 kg de bouquins, nous n'avons pas froid. Par contre, dès que le travail devient plus "intellectuel" (du style : continuer un inventaire), il commence à faire sacrément caillant.
Le soir, le calme plat. Je ne bouge pas de chez moi et passe ma soirée à ne pas faire grand chose, si ce n'est me reposer en écoutant de la musique et en regardant Futurama. C'est... passionnant.
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