On va finir par croire que je fais de la publicité pour ce café...
Comme si parler constamment de la Maison du Peuple ne suffisait pas.
Hier soir, je rejoins Léandra et Andrew au Potemkine, pour changer.
Et puis c'est Walter qui nous rejoint à son tour.
Nous sommes dans les "coursives", en hauteur.
Nous sommes dans les "coursives", en hauteur.
Au programme : Maredsous, Quintine et vin blanc pour Walter et moi ; thé et... thé pour Léandra et Andrew. Pour accompagner les bières et les thés, un gros boudin, un énorme cornichon, des cacahuètes et des dés de fromage. Ce sera notre repas du soir.
Ce café aussi "multifonction" qu'un canif de l'armée suisse est en train de devenir "the place to be" dans le quartier de la Porte de Hal. Pourquoi "multifonction" ? Parce qu'ils y proposent un peu de tout (chouettes concerts, chouettes ciné-clubs, soirées "jeux de société" auxquelles il faudra que je participe un de ces jours) et utilisent tout l'espace disponible pour proposer différentes atmosphères : la "cantine" en bas, les "coursives" en haut ; à l'entrée, un long couloir plus calme (enfin, ça dépend) rempli de fauteuils confortables, donnant sur une terrasse extérieure ; à l'étage, une salle de cinéma. Et puis, ce faux squelette de baleine au plafond. Walter, en le voyant pour la première fois, dira à plusieurs reprises que "c'est très glauque".
Pourquoi "the place to be" ? Parce que c'est "branchouille" et décontracté et que les bobos du coin adorent ça. (Dois-je me considérer dans le lot des bobos du coin qui adorent ça mais qui s'ignorent ? Il semblerait que oui, du moins partiellement.) Signe du temps qui passe : on retrouvera certaines serveuses de la Maison du Peuple (qui se trouve à deux pas) fumer leur clope et consommer des boissons à l'entrée de ce café concurrent. Mais où va-t-on, je vous le demande ? Autre détail : la place est tellement "to be" que les serveuses n'ont même plus besoin de parler français pour être engagées. La preuve avec une nouvelle venue (une asiatique), qui est un peu perdue quand on lui demande une boisson en français. Mais elle a un joli minois alors ça passe ?
Aujourd'hui soir, j'assiste à la fin d'un concert de jazz du groupe YôKaï, avec Didier Degroef (percussions) en guest star. Je ne connais pas ce groupe, si ce n'est le saxophoniste, qui n'est autre que Fred Becker, déjà présent au Potemkine le 6 novembre 2011. (Je suis toujours content lorsque je peux lier une journée de ce journal à une autre : ça me donne la – fausse – impression que je maîtrise ma propre mémoire.)
Surplombant la salle depuis "ma coursive", je les applaudis et aimerais, tel un tribun, pouvoir faire un discours. Andrew ajoute : "Ha, si seulement nous avions encore nos essuies de sauna, ça le ferait !" (et hop, un deuxième lien pour comprendre de quoi il parle !). J'explique à mes amis que je m'imagine en train de crier d'une voix forte devant la clientèle du Potemkine, subjuguée par ma voix de baryton (mais plus thon que Barry, quand même) : "Messieurs, l'heure est grave : César a refranchi le Rubicon !" Andrew : "Quoi ? César l'a refranchi ?" "Oui, mes amis, il l'avait déjà franchi... Hé bien il a recommencé, ce salaud !" Puisse Jupiter lui pardonner ses faiblesses morales.
Léandra nous abandonne très tôt. Elle n'a apparemment que Jonas en tête. Son humeur (bonne ou mauvaise) tourne tellement autour de ce type que ça devient flippant. Un peu avant 22 heures, un serveur nous annonce qu'ils vont bientôt fermer notre coursive, ces malandrins ! Pas question de nous mêler à la Plèbe. Dès lors, nous rentrons chez nous, dignement, drapés dans notre orgueil de peuple des cimes.
(Hamilton, faut vraiment que tu arrêtes... Je ne sais pas ce que tu dois arrêter, mais faut que tu arrêtes !)
Surplombant la salle depuis "ma coursive", je les applaudis et aimerais, tel un tribun, pouvoir faire un discours. Andrew ajoute : "Ha, si seulement nous avions encore nos essuies de sauna, ça le ferait !" (et hop, un deuxième lien pour comprendre de quoi il parle !). J'explique à mes amis que je m'imagine en train de crier d'une voix forte devant la clientèle du Potemkine, subjuguée par ma voix de baryton (mais plus thon que Barry, quand même) : "Messieurs, l'heure est grave : César a refranchi le Rubicon !" Andrew : "Quoi ? César l'a refranchi ?" "Oui, mes amis, il l'avait déjà franchi... Hé bien il a recommencé, ce salaud !" Puisse Jupiter lui pardonner ses faiblesses morales.
Léandra nous abandonne très tôt. Elle n'a apparemment que Jonas en tête. Son humeur (bonne ou mauvaise) tourne tellement autour de ce type que ça devient flippant. Un peu avant 22 heures, un serveur nous annonce qu'ils vont bientôt fermer notre coursive, ces malandrins ! Pas question de nous mêler à la Plèbe. Dès lors, nous rentrons chez nous, dignement, drapés dans notre orgueil de peuple des cimes.
(Hamilton, faut vraiment que tu arrêtes... Je ne sais pas ce que tu dois arrêter, mais faut que tu arrêtes !)
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