Et voilà ! Après des années de bataille éreintante contre la vile Dora l'Exploratrice qui rend les enfants beaucoup plus idiots qu'ils ne le sont en réalité, la lutte sans merci a enfin donné ses premiers résultats concrets ce week-end : ma fille Gaëlle, six ans au compteur (pour rappel), regarde désormais Les Mystérieuses Cités d'Or. Ce fut un combat difficile et très long, qui s'est terminé lorsque mon père – qu'il en soit personnellement remercié ici – a copié sur une clé USB les premiers épisodes de ce génial dessin animé, afin de les diffuser sur la télévision familiale.
Aujourd'hui, Gaëlle regarde donc les premiers épisodes des fameuses Cités d'Or et je ne peux m'empêcher de verser quelques larmes... Nostalgie de mon enfance mais aussi admiration : ha, que cette série est bien foutue ! On y retrouve des accroches historiques pour les plus petits (sur l'Espagne au temps des grandes découvertes, sur les conquistadors, sur les civilisations précolombiennes, sur la navigation en mer...), des héros qui ont de la gueule (trois enfants qui permettent au jeune public de s'identifier, mais aussi des adultes crédibles, comme Mendoza, personnage futé et "anti-manichéen" par excellence – ni bon, ni mauvais), un scénario complexe qui n'est pas mièvre et qui prend pour principe que même des enfants peuvent comprendre l'adversité (par exemple, certaines scènes font référence aux massacres des Amérindiens)... Et puis ces mélodies faites de "Haaaahahahahaaaaa" ou encore de "Haaaaaaaaaaaa"...
* * *
Ce soir, je me rends avec mes parents et ma fille à la soirée d'anniversaire de mon cousin Fridric. Il a bientôt quarante ans au compteur et pour fêter l'événement, il a invité une centaine de personnes à un repas dans le réfectoire de l'école primaire où il donne habituellement cours. C'est à deux pas de mon ancien lycée/athénée. J'ai plein de très bons souvenirs d'adolescence en tête (je suis ironique).
Les grandes tables du réfectoire sont disposées par "groupes d'intérêt" : "Famille" (la table à laquelle je suis installé), "Chorale" (car mon cousin chante dans une chorale, CQFD), "Tennis", "Poker", "Amis", "Enfants", etc. C'est vachement bien organisé. Il y a un DJ mais nous ne le voyons quasiment pas avant minuit. Durant le repas, le rôle du DJ consiste à prendre son ordinateur (avec une playlist préétablie) et de le brancher à un système d'enceinte acoustique (de très mauvaise qualité, dans ce cas-ci).
Pour les quarante ans de son fils, ma tante (conteuse à ses moments perdus) a préparé, en collaboration avec la chorale, un discours qui fait rire tout le monde, sur l'air des Trois Cloches d'Edith Piaf. Ma tante conte la vie de son gamin et s'arrête de chanter à chaque couplet pour expliquer un détail croustillant ou une anecdote. Après ce discours qui n'en est pas vraiment un, le beau-fils (dix ans) de mon cousin lui lit un petit texte qu'il a préparé tout seul. C'est assez émouvant mais, de la façon dont c'est écrit, on a l'impression qu'il parle d'un mort, qu'il lit un discours funèbre. Fridric fait enfin un petit discours, qu'il termine par un mythique : "Et je tiens à saluer ici l'ainée de cette salle, ma grand-mère, cette vieille mijole" (en "belge", "mijole" désigne très vulgairement le vagin). Tout le monde éclate de rire. Mon père : "Roooh, il est vraiment taré. Il a osé dire ça devant cent personnes !"
Durant la soirée, un professeur de religion orthodoxe un peu hors-monde, qui a apporté pour tout cadeau un mug à deux euros, boit plus que de raison et tente d'emporter une partie de repas dans un aluminium...
Vers la fin de la soirée, Gaëlle commence réellement à fatiguer. Elle s'énerve pour un rien, pleure à la moindre contrariété... Nous nous en allons donc un peu après minuit. De toute façon, je commençais vraiment à avoir mal à la tête, avec tout ce bruit et tous ces gens...
Les grandes tables du réfectoire sont disposées par "groupes d'intérêt" : "Famille" (la table à laquelle je suis installé), "Chorale" (car mon cousin chante dans une chorale, CQFD), "Tennis", "Poker", "Amis", "Enfants", etc. C'est vachement bien organisé. Il y a un DJ mais nous ne le voyons quasiment pas avant minuit. Durant le repas, le rôle du DJ consiste à prendre son ordinateur (avec une playlist préétablie) et de le brancher à un système d'enceinte acoustique (de très mauvaise qualité, dans ce cas-ci).
Pour les quarante ans de son fils, ma tante (conteuse à ses moments perdus) a préparé, en collaboration avec la chorale, un discours qui fait rire tout le monde, sur l'air des Trois Cloches d'Edith Piaf. Ma tante conte la vie de son gamin et s'arrête de chanter à chaque couplet pour expliquer un détail croustillant ou une anecdote. Après ce discours qui n'en est pas vraiment un, le beau-fils (dix ans) de mon cousin lui lit un petit texte qu'il a préparé tout seul. C'est assez émouvant mais, de la façon dont c'est écrit, on a l'impression qu'il parle d'un mort, qu'il lit un discours funèbre. Fridric fait enfin un petit discours, qu'il termine par un mythique : "Et je tiens à saluer ici l'ainée de cette salle, ma grand-mère, cette vieille mijole" (en "belge", "mijole" désigne très vulgairement le vagin). Tout le monde éclate de rire. Mon père : "Roooh, il est vraiment taré. Il a osé dire ça devant cent personnes !"
Durant la soirée, un professeur de religion orthodoxe un peu hors-monde, qui a apporté pour tout cadeau un mug à deux euros, boit plus que de raison et tente d'emporter une partie de repas dans un aluminium...
Vers la fin de la soirée, Gaëlle commence réellement à fatiguer. Elle s'énerve pour un rien, pleure à la moindre contrariété... Nous nous en allons donc un peu après minuit. De toute façon, je commençais vraiment à avoir mal à la tête, avec tout ce bruit et tous ces gens...
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