Il semble de plus en plus évident que je suis incapable pour l'instant de tenir un blog journalier, du moins en procédant de la « manière habituelle » (pour autant qu'il y en ait une). Je postpose sans cesse le moment de la journée qui consiste à m'asseoir, chez moi ou dans un café, pour rédiger quelque chose. Je postpose ce moment non pas par manque d'idées, ni par manque de temps, ni par lassitude. Pour tout dire, je ne sais même pas pourquoi je le postpose... Quoi qu'il en soit, le retard s'accumule sans que j'y fasse réellement attention, ni que je me réfère, en me rongeant les ongles jusqu'au sang, à ma nouvelle échelle de retard qui stipule qu'aujourd'hui, à J-7, je me dirige inéluctablement vers l'Apocalypse et que, par conséquent, je devrais être en train de me suicider ou, à tout le moins, d'abandonner tout espoir de retour à la normale. — Si le retard ne me tracasse ni ne m'émeut curieusement pas, c'est parce que j'ai trouvé une solution, que j'ai appelée (en latin pour me la péter) la Lex Leandrae. Mon amie Léandra ne m'a-t-elle pas déclaré un jour : « Si jamais tu ne t'en sors plus ou si tu trouves le format de ton blog beaucoup trop lourd, plutôt que d'écrire sur trois ou quatre sujets par jour, tu pourras toujours n'écrire que sur un seul ; limiter ton journal à un paragraphe ! » ? J'ai toujours été réticent à utiliser ce procédé, le considérant comme une forme de tricherie. Aujourd'hui, mes principes se sont assouplis et j'ai fini par considérer qu'il s'agissait d'une solution honorable au problème actuel : après tout, c'est mon journal et j'en fais ce que je veux. — Par le présent article, j'instaure donc au sein de cet Hamilton's Diary en perdition, et ce jusqu'à nouvel ordre, la loi martiale ! Les mots n'y sortiront quotidiennement que par petits groupes accompagnés : un unique paragraphe, voire un simple aphorisme décriront l'observation ou la pensée du jour. Amen !
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