mardi 2 avril 2013

... thanks for all the fish!

« Il est un fait important (et bien connu) que les choses ne sont pas toujours conformes aux apparences. Par exemple, sur la planète Terre, l'homme a toujours considéré qu'il était plus intelligent que les dauphins sous prétexte qu'il avait inventé toutes sortes de choses — la roue, New York, les guerres, etc. — tandis que les dauphins quant à eux n'avaient jamais rien su faire d'autre que déconner dans l'eau et plus généralement prendre du bon temps. Mais, réciproquement, les dauphins s'étaient toujours crus bien plus intelligents que les hommes — et précisément pour les mêmes raisons. »
(Douglas Adams, Le Guide du voyageur galactique, 1979.)

Poisson. — Je pensais que personne ne goberait mon article d'hier : posté en date du premier avril, avec une référence appuyée aux trois premiers mots du titre du quatrième volume de la série du Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, So Long, and Thanks for All the Fish (Salut, et encore merci pour le poisson en français), le morceau me paraissait par trop indigeste pour avoir la moindre chance de passer. Et pourtant, il faut croire que cet article était assez crédible pour être pris au sérieux par ces quelques lecteurs et lectrices qui m'ont envoyé de courts messages d'adieu ou de remerciement !Peut-être est-ce en partie parce que Léandra et Andrew ont eu la bonne idée, hier soir, de me conseiller de rédiger rapidement trois petits articles d'affilée : deux pour préparer le clou, le dernier pour l'enfoncer. En plus de donner un squelette au poisson, l'idée avait un autre grand mérite : celui de me permettre de rattraper ce retard de publication qui, tel un dauphin, avait recommencé à pointer le bout de son museau.


Malade. — Ceci n'est pas un poisson : je suis à nouveau malade depuis la nuit de vendredi à samedi. Ce mardi matin, au réveil, la situation s'est empirée : mes pensées sont confuses, j'ai le nez qui coule, je suis au bord de l'aphonie et j'ai la gorge qui me fait mal lorsque je tousse ou lorsque j'avale. Je me rends tout de même au boulot mais mon état décline encore dans la journée. Si j'étais médecin, je jurerais que j'ai un début d'angine... Mais je ne suis pas médecin. — En tout cas, je suis presque tout le temps malade : c'est une abomination. Si je disposais d'un calendrier mural, il serait plus aisé d'apposer une croix aux jours durant lesquels je suis bien portant : ça userait moins d'encre... Mais je n'ai pas de calendrier mural.

Scooby-Doo Layton. — Le Professeur Layton partage avec Scooby-Doo et ses quatre compagnons du gang Mystère la même curieuse aptitude à vivre des histoires tordues, voire carrément tirées par les cheveux. Gamin, lorsque je regardais un épisode de Scooby-Doo, où es-tu ?, j'étais déjà marqué par le côté totalement saugrenu du traditionnel dénouement final, cette fameuse scène où l'on voit Fred Jones enlever le masque du méchant et l'astucieuse Véra Dinkley expliquer de manière très rationnelle l'illusion qui est à l'origine de l'apparition des spectres, momies et autres zombies qui peuplent ce dessin (mal) animé... C'est lors de ce dénouement que l'on s'aperçoit que le méchant fantôme plus vrai que nature qui a poursuivi cet idiot de Sammy pendant la majeure partie de l'épisode, sur fond de décor répété à l'infini, n'était en fait qu'un bête jeu d'ombres et de lumières, ou bien encore que le balai de la terrifiante sorcière ne volait pas vraiment, non, non, pas du tout : il était dirigé par un système très complexe de câbles transparents, oui, oui !... Tout cela parce que le propriétaire du terrain voulait continuer à avoir accès à cette vieille mine remplie d'or, mais oui, tout s'explique désormais ! — Avec le Professeur Layton, c'est un peu le même principe qui est à l'œuvre : à la fin de l'histoire, le grand archéologue-énigmologue a parfaitement dénoué tous les fils et compris que tout cela n'était qu'un très subtil jeu d'apparences : cette petite fille n'était pas vraiment une petite fille mais un homme déguisé en petite fille, tellement bien déguisé que tout le monde n'y voyait que du feu ; cette charmante ville dans laquelle ils se baladaient depuis des heures n'était pas vraiment une charmante ville mais le fruit d'hallucinations causées par des gaz s'échappant d'anciennes excavations ; ce monstre n'était pas vraiment un monstre mais deux créatures distinctes, l'une organique, l'autre mécanique, qui, en se battant, donnaient l'impression d'être une seule et unique entité ; etc. Ça ne tient pas du tout la route, mais merci quand même, professeur Layton !

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