Une autre partie du champ de bataille.
« Un antibiotique ! Un antibiotique ! Mon royaume pour un antibiotique ! J'ai joué ma vie sur un coup de dés, j'en veux courir les risques... Un antibiotique ! un antibiotique ! Mon royaume pour un antibiotique ! »
Après le songe, cette pensée : c'est justement parce que je suis malade et prends déjà des antibiotiques que je fais tous ces rêves étranges entrecoupés de réveils en sursaut.
Dans un autre rêve, il est question de fin de mot. Des phrases se forment devant mes yeux et je dois absolument trouver, pour chaque mot d'une phrase donnée, un mot qui se termine de la même façon. La chose me paraît alors normale, logique, extrêmement importante et particulièrement intelligente ; au réveil, par contre, je n'aurai plus aucune considération pour l'exercice : « Quel rêve idiot ! »
« Il faut que je me lève ! » Et je me lève, en effet : je sors de mon lit d'un saut étonnement énergique, m'assieds devant mon ordinateur et commence à travailler d'arrache-pied sur plein de projets : je termine la mise en page d'un rapport pour mon travail, j'écris des pages entières de réflexion pour mon journal, je pense à Dorabella, qui hante toujours mes nuits. — Puis je me réveille ! Classique : j'ai rêvé que je me réveillais. Suis-je éveillé maintenant ? De toute façon, « il en est ainsi : nous dormons », comme dirait l'autre.
Souvenir. — Lorsque j'étais un enfant fiévreux sous antibiotique — et dieu sait (simple expression) que j'en ai pris, des antibiotiques, quand j'étais gamin ! —, je grinçais des dents dans mon lit le soir et, ce faisant, je « voyais » tournoyer d'impalpables formes géométriques. C'était vers l'âge de sept-huit ans et je n'ai plus jamais revécu cette curieuse et intéressante expérience depuis lors.
Toujours pas d'hallucinations ni de phénomènes de dépersonnalisation liés à la clarithromycine. Un petit Orval pour accélérer le processus ? — Il faut vraiment que je sois fiévreux pour imaginer de telles idioties !
Toutes ces mites dispersées dans notre appartement depuis quelques semaines et dont je ne trouve pas le foyer ! Depuis que j'en ai vu une sortir d'un paquet de céréales, je les déteste : j'ai l'impression que je vais en croquer deux ou trois d'un coup si je mâche un morceau de nourriture. — Ha, si l'un des nombreux avatars de Mimi l'araignée trônait encore aujourd'hui fièrement dans la cuisine, rien de tout cela ne serait jamais arrivé !
Eh bien ! Il n'aura fallu que trois saisons de The Big Bang Theory pour que ce show perde presque toute sa saveur et sa drôlerie, et s'enfonce dans de longues et banales histoires de couples qui s'embrassent et font l'amour (ou du moins essayent). Déception donc, mais je me suis procuré les premiers épisodes de Seinfeld pour oublier.
« Je te recommande la merveilleuse série Weeds » (Carmela) ; « Je voulais te causer de la série que j'ai vue ce soir sur Arte, Real Humans » (Esildut). — Doucement ! Je n'ai qu'un cerveau, deux yeux et deux oreilles !
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