« Hamilton's Diary. — [fr.] Le journal d'Hamilton. — (Quotidien, 2011-2018 ; annuel, 2019-2038). — Blog/journal intime publié quotidiennement puis annuellement par Hamilton L. Evenvel du 22 avril 2011 au 18 octobre 2038. Il est disponible sur l'ancienne Toile numérique de l'Internet 1.0 à travers l'URL www.hamiltonsdiary.com. — Du 22 avril 2011 au 16 octobre 2018, soit pendant sept ans, cinq mois et vingt-quatre jours, la publication d'articles y adopta un format strictement quotidien, suivant la formule devenue aujourd'hui célèbre : "Chaque jour, un article ; chaque article, un jour." — Ce journal peut être artificiellement découpé en plusieurs périodes, de celle dite "fruste" des débuts à celle dite "compulsive paranoïaque" des années 2017-2018 (cf. à ce sujet la somme théorique signée Prosper-Constant Jiménez, Le journal d'Hamilton : la frénésie derrière la banalité, Paris IV, 2043, p. 76-109). De manière générale, et selon les dires d'Evenvel lui-même, ce blog était une démarcation, de par sa volonté de décrire la vie "par morceaux" (ce qui expliquerait, d'après certains critiques, les diverses périodes aphoristiques) et d'éviter à tout prix une adaptation à l'esprit du temps. Il traitait de sujets divers : la philosophie, l'histoire, la politique, la science-fiction, la bande dessinée, la musique, mais aussi, plus simplement, les détails de la vie quotidienne. — Le journal Hamilton's Diary acquit une certaine notoriété après la mort de son auteur (survenue brutalement le 19 octobre 2018), dans la mesure où il continua d'être alimenté jusqu'en 2038, à raison d'un article par an, recevant assez ironiquement de la part de plusieurs médias influents le prix du "meilleur blog post mortem de tous les temps". Il semblerait aujourd'hui qu'aucun nouveau message ne soit à l'ordre du jour (cf. l'article de Léandra Courbet, "Hamilton s'est éteint à jamais", paru le 19 octobre 2039, qui n'a jamais été démenti). »
Les autres. — Je passe la soirée avec Léandra à la Maison du Peuple. Le fait que je la vois beaucoup moins souvent ces derniers temps s'intègre dans une évolution générale de mes relations aux autres qui a débuté avec la « débâcle française » d'il y a plus ou moins deux ans. Viendra bientôt le moment où je ne verrai plus personne, si ce n'est ma fille à peine deux jours par semaine, mes collègues pendant les heures de bureau, quelques amis de temps à autre, et ces gens qui viendront s'asseoir à ma table « parce qu'il n'y a plus de chaises autre part dans le café, vous comprenez ? » — Oh-oh ? Serait-ce du ressentiment ? Serais-je capable d'éprouver une certaine forme de déception ? Resterait-il quelques reliques d'humanité à l'intérieur de ces conduits de robot rouillés et sans âme ?
José González. — Le musicien suédois d'origine argentine José González se décrit comme un athée fortement influencé par le livre du biologiste Richard Dawkins The God Delusion (2006) (Pour en finir avec Dieu en français). Nombre de ses chansons constituent de douces critiques de la croyance religieuse, comme la minimaliste « Abram », sur l'album In Our Nature (2007), dans laquelle González propose très gentiment au vieux patriarche biblique de se rendormir une bonne fois pour toute et d'arrêter d'embêter l'humanité avec ses illusions d'un autre temps. González est également membre d'un groupe du nom de Junip, qui joue sur les mêmes thèmes, avec une musique tout aussi minimaliste (une guitare, une batterie, un peu de synthétiseur...).
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