Erratum. — Écrire ma vie « à rebrousse-temps » est source d'erreurs. Relisant « l'épisode des cigarettes Camel beiges » (écrit en date de... demain), je tique : « Lundi... Lundi 14 janvier... N'étais-je pas en congé ce jour-là ? » Eh bien si ! Il faudra par conséquent que l'on m'explique comment j'ai pu observer une scène se déroulant à l'intérieur de la petite librairie de la gare des Guillemins, à Liège, alors que je n'ai pas quitté Bruxelles de la journée... La réponse est toute simple : j'ai transposé cet épisode un jour dans le passé. La scène a donc eu lieu mardi soir et non lundi. (Ce lundi-là, je l'ai passé à flâner chez Filigranes puis à « travailler » à la Maison du Peuple en compagnie de Léandra.)
Archéologie virtuelle. — Je me promène allègrement dans le monde d'Azeroth transformé par les deux dernières extensions de World of Warcraft. Plus aucune arrière-pensée conquérante n'occupe mon esprit : je me contrefiche pas mal d'avoir le tout dernier set d'armure qui fait mouche dans les instances de haut niveau (et c'est tant mieux). À l'instar d'Andrew qui jadis s'asseyait, à des fins de contemplation et de méditation, au bord d'une corniche isolée des Montagnes d'Alterac surplombant le lac Lordamere et les ruines de la ville déchue de Lordaeron, j'essaie d'évoluer tranquillement sur le chemin de l'inutilité la plus totale, loin, très loin du regard des « rageux ». — J'ai trouvé récemment un passe-temps en or, un nouvel artisanat secondaire que les concepteurs ont intégré pendant mon absence du jeu et qui semble de prime abord particulièrement inutile : l'archéologie. Ce nouveau métier consiste à se rendre sur quelques sites de fouille disséminés un peu partout dans l'univers de jeu et d'effectuer une triangulation simplifiée à l'aide d'une lunette de visée, et ce afin de découvrir des reliques d'anciennes civilisations (Nains, Elfes de la Nuit, Trolls, etc.). — Ha ! Voilà qui me rappellera ce cours universitaire consacré aux « techniques de fouille », à la fin duquel nous devions être capables, entre autres joyeusetés, d'utiliser une boussole et de planter des piquets dans le sol (tout un programme).
Le summum de l'indépendance d'esprit. — Ce serait de n'adhérer à rien d'autre qu'à ce que j'ai moi-même pensé en propre, sans aucune influence extérieure. — Une douce chimère : ce que je pense, je le pense toujours parce que quelqu'un l'a pensé (et fait savoir) avant moi. — Alors il ne me reste plus qu'à lire les bons textes : à défaut d'être original, à tout le moins ne serai-je pas complètement inintéressant. (Et un jour, après des années de « remplissage » mal géré, peut-être aurai-je moi aussi une véritable pensée propre ? — Chimère, chimère !)
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