Paradoxalement, l'histoire – ou plus exactement la mémoire – veut que je ne me rappelle plus du jour précis – une soirée universitaire sans aucun doute mais quand et où était-ce ? – durant lequel nous nous sommes vus pour la première fois. C'était il y a plus ou moins 13 ans.
C'est sans doute ce jour-là (ou pas loin) que j'ai également rencontré Zapata... L'épisode n'a pas dû être marquant, ni pour toi, ni pour moi. Normal : nous étions entourés d'une bande d'amis et sans doute un peu saouls. Et... nous ne pouvions nous douter, à cette époque bénie et sans prise de tête, que nous serions toujours les meilleurs amis du monde plus ou moins 13 ans plus tard.
Hamilton II n'est plus du tout là, même quand il devrait absolument l'être (pas grave, nous avons l'habitude). Fred Jr est toujours un grand et véritable ami (mais il est loin de Bruxelles).
Quant à toi, l'amie, il ne se passe pas une seule semaine sans que nous nous voyions, que ce soit devant un paquet de frites improvisé chez toi, un verre matinal ou nocturne à la Maison du Peuple, une soirée épique, un karaoké, un cinéma (plus rarement) ou que sais-je encore ? T'ai-je déjà dit que tu étais un repère à mes yeux, la seule et unique personne à qui je pouvais parler de tout ce dont j'avais besoin de parler ?
En l'honneur de tes 33 ans ("l'âge du Christ", "dites 33", "pouet-pouet", "33 tours" et toutes ces considérations honnies), j'ai passé les quinze premiers jours de janvier à capturer 33 chats... Trente-trois félins ridiculement apathiques que je sacrifierai aujourd'hui à minuit à l'aide du couteau sacrificiel consacré. Puissent leurs nombreux miaulements stridents et désespérés te porter chance !
En deux mots : bon anniversaire !
* * *
Ce soir à 20 heures, un bowling est prévu pour fêter l'anniversaire de Léandra, en compagnie d'Emily, Andrew, Flippo et Jonas. Je suis à l'avance et décide d'attendre à la Fleur en Papier doré, à une centaine de mètres du bowling.
Pour patienter, seul à ma table, je continue la lecture de l'Histoire des codes secrets (The Code Book) de Simon Singh. C'est toujours aussi passionnant : je dévore les deux chapitres consacrés à la mécanisation du codage et à "Enigma", véritable machine de guerre utilisée pour le chiffrage des messages militaires de l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. C'est tellement intéressant que j'y consacrerai un petit article demain.
Ils ont de la Malheur 10 (au fût), à défaut d'Orval. Brassée par la Brasserie de Landtsheer (ça ne s'invente pas !) à Buggenhout, cette bière est un véritable petit trésor : une blonde houblonnée et fruitée, dont la douceur apparente cache son taux élevé d'alcool (10%). Lorsque j'en recommande une deuxième, je lance au serveur :
Pour patienter, seul à ma table, je continue la lecture de l'Histoire des codes secrets (The Code Book) de Simon Singh. C'est toujours aussi passionnant : je dévore les deux chapitres consacrés à la mécanisation du codage et à "Enigma", véritable machine de guerre utilisée pour le chiffrage des messages militaires de l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. C'est tellement intéressant que j'y consacrerai un petit article demain.
Ils ont de la Malheur 10 (au fût), à défaut d'Orval. Brassée par la Brasserie de Landtsheer (ça ne s'invente pas !) à Buggenhout, cette bière est un véritable petit trésor : une blonde houblonnée et fruitée, dont la douceur apparente cache son taux élevé d'alcool (10%). Lorsque j'en recommande une deuxième, je lance au serveur :
– Elle est délicieuse, cette bière !
– Oui, mais attention, hé, me répond-il avec son accent flamand, elle est aussi très forte !
– Ah ? Je ne trouve pas, comme ça...
– Bois celle-là et puis tu verras, hé !
En effet, quand j'arrive au bowling une demi-heure plus tard, je me sens un peu nébuleux, chose qui m'arrive rarement en ne buvant que deux bières. Le résultat ne se fait pas attendre : je suis désinhibé, je ne réfléchis pas quand je lance ma boule (de bowling) et je pulvérise les scores : strike, 9, strike, spare, 8, strike, strike, 9, etc. Au final, j'atteindrai 153 points, ce qui bien mais pas top. La seconde partie par contre sera beaucoup plus catastrophique, dans la mesure où j'atteindrai difficilement les 80 points.
Léandra, de son côté, est plus déprimée que jamais. Ça se ressent dans son jeu ainsi que dans son attitude un peu lasse. La raison principale : Jonas n'a strictement rien fait pour son anniversaire : ni cadeau, ni coup de fil, ni message, ni truc spécial... Le pauvre essaie de réparer la situation mais c'est trop tard évidemment et Léandra traîne une mine jusque par terre. Toute cette histoire de manque d'attention la ronge énormément.
Après le bowling, Flippo et Andrew (malade et fatigué) reprennent le bus. L'équipée restante se rend chez Jonas pour un souper improvisé (des pâtes avec un – 1 ! – morceau de jambon et du fromage). C'est la première fois que je vois son appartement. Le cadre extérieur est pourri mais l'intérieur est très propre et bien aménagé.
La discussion tourne entre autres autour de style musical. Jonas aime le jazz, le blues, le rock et... Queen. Il parle de ce dernier comme d'une quête de l'absolu en matière de show musical. Chacun son truc... Emily n'a d'yeux que pour Opeth, Perfect Circle et Devin Townsend : des "métalleux", quoi... Quant à Léandra, elle ne dit pas grand chose mais si elle parlait, elle mentionnerait sans doute Keren Ann, Bénabar Benjamin Biolay ou Françoise Hardy. Ces différences musicales entre amis sont tellement marrantes que je garde le "gros de l'affaire" pour un prochain article.
Emily doit travailler demain (moi aussi d'ailleurs) et il est déjà minuit. Nous laissons donc Léandra et Jonas et repartons en voiture vers nos appartements respectifs (comprendre : Emily me reconduit jusque chez moi).
Et dire que toute la journée je râlais que tu ne n'aies pas envoyé de message... avant de voir ce texte. Merci beaucoup...
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