Ce matin, je ne travaille pas, je me repose. Au réveil, je me retrouve la tête pleine de rêves étranges. Les dévoiler ici dans leur totalité pourrait s'avérer intéressant mais c'est impossible, définitivement. Je me contenterai donc d'un extrait onirique qui n'a rien à voir avec le reste des histoires imaginées cette nuit : j'ai rêvé que Noam Chomsky, le célèbre linguiste connu pour son engagement politique et ses convictions anarchistes, était mort. Je pleurais comme une Madeleine à lecture de la nouvelle, en criant : "Non, non, pas Chomsky, ce n'est pas possible !"... Ou bien une situation vaguement approchante. Le cauchemar était tellement réel qu'il m'a réveillé et que je me suis précipité sur le Web pour vérifier si Chomsky était toujours en vie. Conclusion : il a passé 80 ans, mais il pète toujours la forme...
Je me dis, mais je me trompe peut-être, que cette mort imaginaire traduit l'élan de pessimisme qui me paralyse le cerveau actuellement : pessimisme quant à ma propre vie mais surtout pessimisme quant à l'état du Monde en général. Faire mourir Chomsky dans un rêve, c'est en quelque sorte détruire dans mon esprit ce qui reste d'idéalisme et d'optimisme quant au progrès de l'humanité. C'est d'un joyeux !
Il faut que je lise de la philosophie, c'est très urgent. Pas n'importe laquelle. En tout cas autre chose que l'indigeste Logicomix (qui n'a de toute façon pas grand chose à voir avec de la philo). J'ai donc commandé trois ouvrages de Wittgenstein : Recherches philosophiques, Le Cahier bleu et le Cahier brun et De la certitude (faut bien commencer par quelque chose), ainsi que Le mythe du progrès du Finlandais Georg Henrik von Wright, intrigué que je fus par un article de Jacques Bouveresse sur le même sujet. La suite quand j'aurai reçu et digéré ces livres.
Il faut que je lise de la philosophie, c'est très urgent. Pas n'importe laquelle. En tout cas autre chose que l'indigeste Logicomix (qui n'a de toute façon pas grand chose à voir avec de la philo). J'ai donc commandé trois ouvrages de Wittgenstein : Recherches philosophiques, Le Cahier bleu et le Cahier brun et De la certitude (faut bien commencer par quelque chose), ainsi que Le mythe du progrès du Finlandais Georg Henrik von Wright, intrigué que je fus par un article de Jacques Bouveresse sur le même sujet. La suite quand j'aurai reçu et digéré ces livres.
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Discussion avec Claire sur Facebook. Elle me rappelle que je dois toujours lui conseiller des films. Je lui réponds : "Je crois, vu que je suis très en retard sur mon blog, que je te ferai ma réponse sur les films via un article." La réponse prochainement donc : dix films qui m'ont marqué et que je conseillerais. Je vais écrire la liste tranquillement et la posterai lors d'une journée calme.
Claire me répond : "Comme ça tu vas prendre 2 machins avec un truc. Je connais pas l'expression en français". Claire est Italienne. Elle veut parler de l'expression "Faire d'une pierre deux coups", sauf qu'en Italien, ça ne se dit pas comme ça mais bien : "prendere due piccioni con una fava", c'est-à-dire : "attraper deux pigeons avec une fève". C'est très amusant car en anglais, pour la même expression, il est à la fois question d'oiseaux et de pierre (un mélange de l'italien et du français ?) : "kill two birds with one stone" (tuer deux oiseaux avec une pierre). En allemand, il est toujours question d'oiseaux : "zwei Fliegen mit einer Klappe schlagen" (frapper deux oiseaux d'un coup). Même chose ou presque en néerlandais : "twee vliegen in een klap slaan". Dans les autres langues, est-il question d'oiseaux et/ou de pierre ? Je n'en sais rien car Google translate est vraiment trop mal foutu.
En ce qui concerne l'expression française, en cherchant un peu, je tombe sur une étymologie sans aucun doute fausse mais loufoque : l'histoire d'un homme, un rien fainéant, logeant dans un entresol situé entre une cuisine et l'appartement de son amoureuse : quand il voulait recevoir la nourriture de l'un et l'amour de l'autre, il lançait une pierre au plafond. Le texte se trouve ICI.
Claire me répond : "Comme ça tu vas prendre 2 machins avec un truc. Je connais pas l'expression en français". Claire est Italienne. Elle veut parler de l'expression "Faire d'une pierre deux coups", sauf qu'en Italien, ça ne se dit pas comme ça mais bien : "prendere due piccioni con una fava", c'est-à-dire : "attraper deux pigeons avec une fève". C'est très amusant car en anglais, pour la même expression, il est à la fois question d'oiseaux et de pierre (un mélange de l'italien et du français ?) : "kill two birds with one stone" (tuer deux oiseaux avec une pierre). En allemand, il est toujours question d'oiseaux : "zwei Fliegen mit einer Klappe schlagen" (frapper deux oiseaux d'un coup). Même chose ou presque en néerlandais : "twee vliegen in een klap slaan". Dans les autres langues, est-il question d'oiseaux et/ou de pierre ? Je n'en sais rien car Google translate est vraiment trop mal foutu.
En ce qui concerne l'expression française, en cherchant un peu, je tombe sur une étymologie sans aucun doute fausse mais loufoque : l'histoire d'un homme, un rien fainéant, logeant dans un entresol situé entre une cuisine et l'appartement de son amoureuse : quand il voulait recevoir la nourriture de l'un et l'amour de l'autre, il lançait une pierre au plafond. Le texte se trouve ICI.
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Deux discussions avec Gaëlle, 6 ans, qui en valent la peine... Il s'agit presque de la retranscription exacte. Dois-je m'en inquiéter ? Dois-je amener ma fille chez un pédopsychiatre ?
(Regardant Tamala 2010: A Punk Cat in Space, un dessin animé japonais psychédélique qui n'est pas vraiment fait pour les enfants, mais qu'elle adore néanmoins.)
— Le loup a mangé Tamala, mais ça ne me fait rien car moi, j'aime bien la mort !
— Hein ?
— Quand mon chat Ishu est mort, maman pleurait. Moi, je ne pleurais pas, parce que j'aime bien la mort. Ishu, il a été empoisonné. On croyait que le Monsieur l'avait fait exprès mais non, en fait. Ishu, il a juste mangé du poison qui n'était pas pour lui.
— Tu sais c'est quoi la mort, Gaëlle ?
— Oui, la mort, c'est quand on a peur.
— Non, ce n'est pas vraiment ça.
— Je sais, mais je ne sais pas l'expliquer.
— C'est quand on arrête de vivre, quand le cœur ne bat plus et qu'on ne peut plus voir, entendre, réfléchir... Quand on n'existe plus.
— Je sais. Je fais même des rêves de gens qui sont morts, puis quand on les revoit, ils sont vivants.
— Le loup a mangé Tamala, mais ça ne me fait rien car moi, j'aime bien la mort !
— Hein ?
— Quand mon chat Ishu est mort, maman pleurait. Moi, je ne pleurais pas, parce que j'aime bien la mort. Ishu, il a été empoisonné. On croyait que le Monsieur l'avait fait exprès mais non, en fait. Ishu, il a juste mangé du poison qui n'était pas pour lui.
— Tu sais c'est quoi la mort, Gaëlle ?
— Oui, la mort, c'est quand on a peur.
— Non, ce n'est pas vraiment ça.
— Je sais, mais je ne sais pas l'expliquer.
— C'est quand on arrête de vivre, quand le cœur ne bat plus et qu'on ne peut plus voir, entendre, réfléchir... Quand on n'existe plus.
— Je sais. Je fais même des rêves de gens qui sont morts, puis quand on les revoit, ils sont vivants.
— Euh...
(Help !)
(Essayant de déchiffrer le titre d'un livre dans ma bibliothèque.)
(Help !)
(Essayant de déchiffrer le titre d'un livre dans ma bibliothèque.)
— A-na-lo-gi-pue
— C'est presque bon, mais ce n'est pas "pue", c'est "que". Analogique. Dictionnaire analogique.
— C'est pas grave. C'est presque la même chose.
— Ben non. Si tu utilises une lettre à la place de l'autre, personne ne te comprendra.
— Oui, mais c'est pas pour ça qu'on appellera la police.
(Mais où va-t-elle chercher ces expressions ?)
— C'est pas grave. C'est presque la même chose.
— Ben non. Si tu utilises une lettre à la place de l'autre, personne ne te comprendra.
— Oui, mais c'est pas pour ça qu'on appellera la police.
(Mais où va-t-elle chercher ces expressions ?)
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