vendredi 28 octobre 2011

Pétition contre le renvoi d'Éric Deup

Dans le train vers Liège, en lisant le Fluide Glacial du mois de novembre (oui, il paraît toujours avec un peu d'avance), je découvre avec consternation qu'Éric Deup "a été lourdé" de ce mensuel. Oui, lourdé, viré, expulsé... Quoi ? Plus de Deup dans Fluide Glacial ? Plus de Floÿde Economic ? Plus d'humour subtil, ironique et intelligent ? Plus de "Carotte du mois" ? Plus de "En baisse : Yves Calvi" ? Plus de participation à la Gazette de Frémion ? Au départ, j'ai pensé à un trait d'humour mais non : après vérification sur le Web, je reçois la confirmation que ledit Deup a bien été licencié pour cause de mésentente avec son nouveau patron. 

Quelques explications : pendant environ 6 ans, c'était le Belge Thierry Tinlot, ancien rédacteur en chef de Spirou, qui était aux commandes de Fluide et Tinlot laissait apparemment beaucoup de marge (jeu de mots qui ne sera sans doute compris que par les lecteurs de Fluide) à ses auteurs. Ces derniers avaient d'ailleurs pris l'habitude de rire de leur chef (c'est clairement dans la ligne "On ne se prend pas au sérieux" de Fluide – souvenirs des éditos d'Albert Algoud qui étaient à chaque fois "censurés" lors de la mise en page : une forme de running gag assez lourdingue). Mais Tinlot ayant rejoint les colonnes culturelles du Soir, c'est un certain Christophe Goffette qui est depuis peu aux commandes. Quand je lis ce que Goffette aime et ce qu'il a réalisé, je me dis pourtant qu'il a l'air d'un type très bien. Mais Goffette n'a apparemment pas apprécié l'humour de Deup envers la nouvelle direction... Tout cela est expliqué sur la Toile, ici et ...

Sans Deup, je trouve que ce tout dernier Fluide Glacial de novembre a perdu une partie de son esprit (bon, OK, je suis partial). Et puis, le magazine était un peu décousu et pas très marrant ce mois-ci (comme ça arrive parfois avec Fluide, oui...). C'est quoi cet édito pompeux de Goffette en fin de journal ? Et puis surtout, qu'est devenu le baromètre mensuel sur la cote d'Yves Calvi ? Sans ce référenciel, je suis perdu et je ne sais plus quoi penser du présentateur... Est-il enfin en hausse ? (Mais non, ce n'est pas possible !) En une phrase : rendez-moi mon Deup, bande de moules ! En attendant qu'on me rende mon Deup, j'ai décidé, après plus de dix ans de lectures assidues, d'arrêter d'acheter toute publication émanant de Fluide (ni album, ni magazine, ni hors-série). Tant pis pour ceux que j'adorais lire, tant pis donc pour Léandri (marrant : une seule lettre de différence avec mon amie Léandra), pour Edika, pour Bouzard et pour Phil Casoar qui m'a fait découvrir tellement de bonnes musiques... Ma décision ne changera pas grand chose, à moins que nous soyons des dizaines de milliers à poser le même acte.

Et la pétition, où est-elle ? Nulle part, car je déteste les pétitions.

* * *

Le soir, c'est la grande préparation de notre week-end à Disneyland® Paris pour l'anniversaire de ma fille. Léandra a invité chez elle les protagonistes de notre prochain périple dans les eaux tumultueuse de la magie Disney® : Emily, Andrew, Walter, Gaëlle et moi. Une soirée sous le signe de la simplicité : quelques bières, une bouteille de vin, des olives, des chips, des pizzas à réchauffer...

Gaëlle et moi arrivons chez Léandra plus tôt, un peu avant 18h... Le but de ce rendez-vous de fin d'après-midi, avant que les autres invités n'arrivent, est de plancher une grosse heure sur les "soirées causerie" que Léandra tient absolument à réaliser. Il faut choisir des dates, des thèmes, des invités... Léandra a fait du bon boulot : elle a griffonné, comme d'habitude, une série de notes sur son carnet fétiche. Pour ma part, je suis en plein questionnement : comment réaliser ces soirées sans que ça ne paraisse ridicule ? Les gens viendraient-ils à un truc pareil (à savoir une soirée en semaine, autour d'une bouteille de vin, de quelques chips et d'une question de société précise) ? La suite au prochain épisode...

Les autres arrivent aux alentours de 20 heures. Pour ce soir, il faut simplement décider de trois questions en suspens : à quelle heure nous prenons la route demain, qui prend qui dans sa voiture (nous partons avec deux véhicules) et le point de rendez-vous à Bruxelles au matin. Après moult détours, nous trouvons un terrain d'entente : nous nous retrouverons vers 5h45 près de chez Léandra. Je serai avec ma fille dans la voiture d'Emily, tandis que Léandra et Andrew voyageront avec Walter. Le rendez-vous des deux voitures se fera devant un feu rouge pas loin de chez Léandra. 


Ça a l'air simple comme ça, mais en fait c'est foutrement compliqué de trouver un compromis pour ces trois questions, surtout celle concernant le point de rendez-vous... Est-on obligé de se retrouver au matin ? Oui ? Non ? Oui ? Est-on obligé de prendre un déjeuner ensemble sur la route ? Bah oui. Bah non. Oh ben oui. Toute une série de problèmes existentiels qui me font craindre durant un moment le pire, à savoir un calvaire de tergiversations durant tout le week-end, lorsque nous aurons à choisir les attractions, la nourriture, le chemin à prendre... Mais demain est un autre jour...

Nous partons tous tôt, vers 22 heures. Emily me ramène, ainsi que ma fille, à mon appartement, en voiture. J'essaie de faire dormir Gaëlle le plus vite possible : pas facile mais j'arrive à lui faire comprendre la nécessité d'être en forme demain pour son plus grand amusement. Quant à moi, forcément, je ne m'endors pas avant 1h30 du matin. La nuit risque d'être
– ou plutôt sera très courte, comme d'habitude. 

2 commentaires:

  1. Bonjour, Google m'a "alerté" de votre post. Je voulais vous dire en tout premier lieu que je suis très touché de vos marques d'intérêt pour la carrière d'Yves Calvi. Et apporter également quelques précisions indispensables dont celle-ci, que je n'ai pas été licencié de fluide, juste menacé de. Chronologie rapide :

    * christophe goffette me demande de ne plus m'occuper de la gazette et d'arrêter The Floÿde Economic, à remplacer par une autre rubrique

    * j'envoie donc fin août la dernière de The Floÿde. Celle-ci ne lui plaît pas du tout, il refuse de la publier telle quelle, que je la corrige ou même remplace par un autre texte.

    * je suis convoqué à un entretien préalable à licenciement lors duquel me sont exposés les motifs liés à cet article non publié qui leur ont fait envisager mon licenciement

    * un peu moins d'un mois après l'entretien, j'ai reçu une lettre me signifiant que le licenciement était abandonné mais que j'écopais d'un avertissement

    * entre temps j'ai remis deux nouveaux textes, à paraître normalement dans les Fluide 426 et 427, et rédigé dans des conditions pas complètement propices à l'expression un humour débridé

    voilou. désolé pour ces précisions un rien rasoires mais nécessaires.

    Éric DEUP
    (h)umoriste averti

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  2. Bonjour cher (h)umoriste averti et merci pour ce commentaire ! (Je prends comme postulat que j'ai affaire au vrai Éric Deup, même si rien sur le Net ne me permet d'en avoir le cœur net, hélas...)

    Désolé d'avoir travesti quelque peu la réalité... Mes principales "sources" d'information pour ce début d'article (qui plus est écrit sous le coup de l'énervement et peut-être même sous l'emprise de la bière – je ne m'en rappelle plus très bien) étaient "l'édito de Deup & Gaudelette" des pages 4 et 5, ainsi que plusieurs posts parus sur le site Web de l'Accoudoir, que j'ai dû lire un peu vite (comme trop souvent, hélas).

    Un "entretien préalable à un licenciement" et un refus de publication de la part du rédac' en chef... Hem... Ça a l'air de rigoler un max chez Fluide pour l'instant ! Content que vous ayez (normalement) retrouvé une place dans les futures pages du journal, cela dit !

    Hamilton

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