Sur le toit en verre de la gare de Liège-Guillemins ce matin : un ballon géant d'Hello Kitty (encore et toujours elle !). De l'autre côté du toit, et sans aucun rapport a priori avec le ballon, un ouvrier attaché par un jeu complexe de cordes tente de s'en dépêtrer avec la plus grande difficulté et gesticule dans les airs. Mon train en correspondance arrive à ce moment là et je n'aurai donc pas le fin mot de l'histoire : l'ouvrier était-il là pour s'occuper du ballon ? Qu'est devenu ce dernier ? Dans mon wagon, je ne peux m'empêcher d'imaginer un scénario catastrophe : l'ouvrier fait une fausse manœuvre, détache par erreur un mousqueton et s'écrase vingt mètres plus bas, éclaboussant de son sang une vieille dame et son caniche, qui prenaient pour la première fois le train depuis des années.
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Le soir, Léandra devait voir Jonas, mais le rendez-vous est annulé car Jonas est malade et doit se rendre chez un médecin généraliste (Léandra lui conseillera mon – depuis peu notre – médecin espagnol près de la place Albert, mais c'est trop loin du Centre-ville pour lui). Conséquence : Léandra me propose de venir manger chez elle ce soir, une pizza surgelée ou des frites... J'opte pour les frites. C'est même moi qui vais les chercher, à la friterie de la Porte de Hal, où les vendeuses (des Polonaises ?) rivalisent de gentillesse (c'est ironique ; elles tirent toutes une tronche jusque par terre – peut-être y a-t-il une bonne raison ?). Je prends des frites sauce andalouse et une "fricandelle" (beurk !) pour Léandra mais rien pour moi (je lui piquerai quand même quelques frites). Léandra a deux Orval et une Westmalle Triple dans son frigo : c'est suffisant. Je me rends compte qu'écrit de cette manière (je ne bouffe pas, je ne fais que boire), ce paragraphe me donne un peu une image d'alcoolo. Tant pis.
Léandra est assez contente pour le moment. Je suis en forme aussi. Sans avoir noté la moindre conversation, j'ai beaucoup de mal à en dire plus. De quoi avons-nous parlé ? Je ne sais plus. À un moment de la soirée, long coup de fil de Jonas. Léandra rigole au téléphone, est toute heureuse de l'entendre. Ils ont l'air d'avoir fait la paix, ces deux-là. De mon côté, pendant la conversation téléphonique, je vais me poster à l'une des fenêtres donnant sur la rue, avec ma bière (comme d'autres amis de Léandra le font avec leur clope). J'observe le carrefour. Deux gars font le piquet à deux coins opposés (ils seront encore là quand je repartirai de chez Léandra). De temps en temps, une voiture s'arrête et le chauffeur "parle" à l'un des gars. La scène me fait penser aux échanges de drogue dans The Wire, mais en moins discret.
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De retour chez moi, je passe un temps non négligeable à regarder des extraits de films dont Yama a parlé la veille dans le train. Vers minuit, je commence à écrire ma journée d'hier, d'abord sur la mémoire orale (je croyais faire un paragraphe mais c'est raté car je m'emballe sur la mémoire et les souvenirs), puis sur les films en question (idem : je m'emballe). Conclusion : je me couche à 4 heures du matin. Heureusement, le lendemain, je peux me lever plus tard car je ne travaille pas (à cause d'un énième rendez-vous à l'hôpital).
Voilà, c'est tout ! Hé, je ne vais pas écrire des pages à chaque fois, faut pas déconner !
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