Ce matin, Gaëlle reçoit ses cadeaux de Pâques à l'avance. Ces derniers sont dispersés au milieu de la grande pelouse de la maison familiale.
De ma part, elle reçoit les talkie-walkies achetés hier (8 fréquences, portée de 5 kilomètres voire plus selon les conditions d'utilisation) ; de la part de mes parents et de ma grand-mère, une "Barbie Sirène" et des "Lego Friends"...
Gaëlle croit dur comme fer que les cheveux de la Barbie Sirène changent de couleur lorsqu'on trempe la femme-poisson dans l'eau ("Comme dans la pub", me dit-elle). Elle plonge donc sa poupée dans une petite baignoire en plastique et attend... — Rien. Une heure plus tard environ : "Tu sais, Gaëlle, il n'est marqué nulle part sur la boîte que les cheveux de Barbie changent de couleur dans l'eau..." — Déception.
Gaëlle croit dur comme fer que les cheveux de la Barbie Sirène changent de couleur lorsqu'on trempe la femme-poisson dans l'eau ("Comme dans la pub", me dit-elle). Elle plonge donc sa poupée dans une petite baignoire en plastique et attend... — Rien. Une heure plus tard environ : "Tu sais, Gaëlle, il n'est marqué nulle part sur la boîte que les cheveux de Barbie changent de couleur dans l'eau..." — Déception.
Je découvre donc la gamme des Lego Friends, tout spécialement créée pour les petites filles sages qui, comme tout le monde le sait, ne sont absolument pas intéressées pas la mécanique des Lego Technic, ni par les vaisseaux spatiaux des Lego Space, ni par tout autre activité qui se doit d'être hautement virile. Hem. L'entreprise danoise a donc créé une série de Lego pour filles, dont les boîtes ne contiennent que des figurines féminines (Olivia, Emma, Andréa, Mia et Stéphanie) qui attachent des rubans roses sur la tête de petits chiens, s'occupent d'un restaurant de hamburgers et de crèmes glacées ou tiennent un poste d'observation rose et mauve dans les méandres d'un arbre rempli de fleurs et de papillons.
Je n'aime pas l'idée qu'il existe des "jouets pour filles" et des "jouets pour garçons". (De toute façon, je n'aime rien.) Gaëlle adore les costumes de princesse et les vêtements roses, ainsi que le fait de jouer avec des poupées, de les coiffer, etc. (Mais sa couleur préférée est le noir — tout n'est pas perdu !) Robe de princesse et couleur rose : "qui" décide de cela ? Est-ce culturel, social ? Est-ce un comportement qui s'apprend dans la cour de récréation ? Est-ce un schéma que j'applique inconsciemment ? Il faudrait que je lise des ouvrages de Pierre Bourdieu pour en savoir plus. Oui, mais quand ?
N'empêche : ces Lego sont marrants à monter, et je me dis que les ingénieurs qui ont réalisé les manuels de montage de ces jouets sont vachement plus fortiches que leurs confrères d'IKEA. Pendant que Gaëlle construit l'arbre-cabane en suivant le plan sans presque jamais se tromper, je m'amuse à monter le "Burger restaurant".
(Je voulais écrire un paragraphe bidon à l'occasion du premier avril mais je me suis rétracté car l'idée est ridicule.)
En gare de Charleroi, je croise Tony, un copain de Nanash. Il revient de Couvin et, comme moi, reprend le train vers Bruxelles. Nous faisons le trajet ensemble. Ce type est d'un calme olympien. Il m'explique, calmement donc, qu'il travaille actuellement dans une entreprise ixelloise qui s'occupe, si j'ai bien compris, d'effectuer de petits travaux dans des logements sociaux. Il m'explique, toujours aussi calmement, qu'il n'est plus avec sa compagne : "Elle s'énervait parfois pour un rien et changeait d'humeur sans raison, et quand les gens s'énervent, moi, je n'aime pas du tout ça et je laisse couler... Je ne réagis pas, je ne m'énerve pas... Je n'aime pas quand les gens haussent la voix."
Le soir, Léandra me retrouve à la Maison du Peuple, et je n'ai plus aucune idée de ce dont nous avons parlé !
En gare de Charleroi, je croise Tony, un copain de Nanash. Il revient de Couvin et, comme moi, reprend le train vers Bruxelles. Nous faisons le trajet ensemble. Ce type est d'un calme olympien. Il m'explique, calmement donc, qu'il travaille actuellement dans une entreprise ixelloise qui s'occupe, si j'ai bien compris, d'effectuer de petits travaux dans des logements sociaux. Il m'explique, toujours aussi calmement, qu'il n'est plus avec sa compagne : "Elle s'énervait parfois pour un rien et changeait d'humeur sans raison, et quand les gens s'énervent, moi, je n'aime pas du tout ça et je laisse couler... Je ne réagis pas, je ne m'énerve pas... Je n'aime pas quand les gens haussent la voix."
Le soir, Léandra me retrouve à la Maison du Peuple, et je n'ai plus aucune idée de ce dont nous avons parlé !
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