Cuisine. — Je continue la série des « repas italiens »... Ce soir, après les simples penne à la sauce tomate du 4 avril, je propose à Mary des pâtes à la ricotta et à la pancetta. La sauce ressemble à de la carbonara mais ce n'en est pas : plutôt un mélange de cuisines italienne et belge, à base de beurre et de crème fraîche. — Digression : d'après ma famille, avant l'arrivée en masse des Italiens en Belgique (principalement pour travailler dans les charbonnages et les industries), les Belges ne connaissaient que les macaroni à la sauce blanche (beurre, jambon, béchamel et noix de muscade). Après l'arrivée des Italiens, la gamme s'est considérablement élargie : les Belges ont découvert qu'il existait au bas mot une centaine de types de pâtes différentes... et autre chose que de la sauce blanche pour les accompagner !
Sentiments. — En début de soirée, Mary parle assez longuement au téléphone avec une amie. Elle doit discuter avec elle de questions relationnelles... Elle finit par raccrocher et me raconte l'histoire dans les grandes lignes... À la question : « Un homme/un ami peut-il développer des sentiments après une bête relation intime circonstancielle ? », ma réponse est : « Oui ! » (C'est tellement évident.)
Plus tard, Mary me conseille :
« Franchement, ça ne veut pas dire grand chose !
— D'accord... Je m'en doutais un peu mais je voulais avoir un avis extérieur.
— Tu sais, Hamilton, les femmes ne draguent pas, hein.
— Ha bon ?
— Elles ne vont pas se compromettre... Elles vont peut-être montrer à la limite qu'elles sont intéressées et laisser planer un double sens, mais ne vont jamais risquer de paraître ridicules en déclarant ouvertement leur intérêt pour une personne.
(Pensée : si l'on se basait uniquement sur ce modus operandi pour caractériser une femme — chose ridicule, j'en conviens —, alors JE serais une femme.)
— Pffff...
— Maintenant, ça a peut-être un peu changé... Mais fondamentalement, c'est à l'homme de faire la démarche...
— Et dans ce cas-ci, c'est quoi ?
— Voilà comment je vois la chose... Cette fille, elle est très jolie et se fait donc draguer des dizaines de fois par jour, au bar, majoritairement par des gros lourds... Elle voit quelqu'un de différent, qui n'est, c'est un fait, pas dans ce genre-là : un type poli, discipliné, qui n'essaie rien avec elle. Elle se dit alors : "Il est différent, il est gentil, etc. Je vais lui offrir un verre..." Mais ça ne veut rien dire d'autre. »
(Mary a sans doute raison... C'est tellement rare en ce moment que quelqu'un me montre de l'affection que je monte en épingle une banale affaire de sympathie.)
Lectures. — Une constat de Mary : « Tu ne te laisses pas aller malgré tes longues journées de travail. Après le boulot, tu continues à lire des trucs vraiment pas évidents... » Je suis sur la défensive : « Il faut bien que je fasse quelque chose de ma vie ! Alors pourquoi pas ça ? » Mary me répond : « Hé ! Ce n'était pas une critique mais un compliment ! »
TLMVPSP. — C'est difficile de lire beaucoup, parce qu'il y a les jeux. Au centre de ma vie ludique en ce moment : les Colons de Catane en ligne, évidemment. Cependant, aujourd'hui soir, point de colonisation, mais plutôt « Tout le monde veut prendre sa place » en ligne, le jeu fétiche de Mary. Pour jouer plus longtemps, nous créons un nouveau compte. J'essaie de faire en sorte que notre avatar du moment ressemble trait pour trait à un philosophe bien connu dont je dois désormais taire le nom. Il lui ressemble pas mal, mais nous perdons beaucoup de parties quand même (l'habit ne fait pas le moine). Mary repart chez elle à pied, un peu avant minuit. Crevés tous les deux... Pas question aujourd'hui de veiller jusqu'à deux heures du matin...
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