Andrew, encore un peu malade, me téléphone en début d'après-midi : cette nuit, malgré le vent, le froid et les intempéries hivernales, il s'apprête, en compagnie de Pietro, de Zapata et de deux Russes, à traverser une forêt des Hautes Fagnes à l'occasion d'une... marche scoute !... Une sorte de joyeuse randonnée masochiste à la lumière des lampes frontales (mais en moins extrême qu'il y a cinquante ans, dixit les organisateurs).
Donna et Fred Jr doivent arriver chez moi avec leurs deux enfants vers quinze heures. Message de Fred : « Ça te va si on vient à 19h ? » Sans problème. Cependant, ils arrivent à seize heures tapantes : Fred a inversé le « 6 » et le « 9 », comme dans La Grande Vadrouille ! (Léandra doit arriver, elle aussi. Mais Léandra n'a pas la forme. Et puis, elle suit un régime. Et puis, tout compte fait, elle doit voir Jonas. Donc Léandra ne fera que croiser la famille au complet dans la rue, alors qu'ils retournent à leur voiture, vers neuf heures du soir.)
Au menu de ce soir : une soupe aux lentilles relevée au cumin, au curry, au paprika et à la coriandre, à laquelle j'ai ajouté — pour m'écarter de la recette diront les uns, pour faire le malin diront les autres — une touche fleurie de safran ; un gratin de rigatoni aux petits pois et dés de jambon ; et enfin des crêpes préparées par mes invités car « c'est la Chandeleur ».
Donna me fait implicitement comprendre, à plusieurs moments de la soirée, qu'elle me trouve presque dangereusement permissif avec Gaëlle : alors que sa propre fille ne peut regarder une console de jeux que pendant un quart d'heure à peine, je laisse la mienne s'amuser des heures entières devant son écran si elle en a envie. — Qu'est-ce qu'un jeu ? Comment le jeu nous éduque-t-il ? Quel est le rôle de la liberté dans l'éducation d'un enfant ? C'est parce qu'elle et moi avons des réponses complètement différentes — voire même diamétralement opposées (ceci dit sans aucun jugement) — à ces questions que nous ne serons sans doute jamais d'accord.
Léandra (enfin) arrivée, nous regardons Les Bronzés font du ski, un DVD que Fred m'a offert cet après-midi sans raison. Tous les « héros » de ce film — et c'est ça qui est particulièrement marrant — constituent des parodies de bourgeois profondément égoïstes, dont les marques d'amitié ne sont qu'une succession de masques plus ou moins grossiers... sauf peut-être en ce qui concerne le dénommé Gilbert, incarné par Bruno Moynot (l'acteur qui jouait Preskovic dans Le père Noël est une ordure)... Lui endosse au contraire le rôle du « brave gars » un peu paumé, assez décalé, un rien vicelard aussi, qui ne demande rien à personne mais qui se fait constamment marcher sur les pieds. — Quoique... Non... Laissons tomber ! Tout cela ne tient absolument pas la route. C'est seulement un film comique, et puis c'est tout !
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