De nouveau un long vendredi de travail... Dans le train de retour vers Bruxelles, je croise Yama. Elle m'apprend que Stefan Zweig, un de ses auteurs favoris d'adolescence, est à l'origine de nombreuses biographies : Marie Stuart, Érasme, Magellan, Émile Verhaeren, Balzac... Dans la même veine, Zweig réussit l'exploit de regrouper plusieurs grands auteurs à l'intérieur d'une même thématique, comme dans les biographies suivantes : Trois poètes de leur vie : Stendhal, Casanova, Tolstoï ; La guérison par l’esprit : Mesmer, Mary Baker-Eddy, Freud ; Le Combat avec le démon : Kleist, Hölderlin, Nietzsche... J'en commanderais bien une, mais à quoi bon ? Il faut d'abord que je termine ce que j'ai commencé !
« Pour le moment, je lis surtout Schopenhauer et Nietzsche, en parallèle. C'est très bien car Nietzsche n'arrête pas de se référer à Schopenhauer, tout en le démolissant... Schopenhauer, c'était un très bon observateur, mais ses observations ont été ternies par sa métaphysique... C'est dommage... Je lis Kant aussi, mais ça ne mène nulle part. Il essaye de prouver coûte que coûte quelque chose qui n'existe pas...
— Et sinon, tu ne lis pas quelque chose de simple en ce moment ? »
Comment ? Je n'ai jamais ouvert Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons ? Ni Black Hole de Charles Burns ? — Hé non ! À l'exception de quelques œuvres de Dash Shaw ou de Chris Ware, je n'ai lu que très peu de romans graphiques américains. Je suis un cancre en la matière, mais Yama me prêtera un volume de Watchmen, pour que je puisse combler un tant soit peu ces terrifiantes lacunes.
Lorsque j'arrive chez Léandra, en début de soirée, l'odeur du cannabis imprègne mes narines : se serait-elle mise à fumer de l'herbe ? Bien sûr, l'explication est tout autre : Zapata est passé par chez elle et vient de repartir. « C'est curieux que ça sente autant », me dit-elle, « car il n'a fumé qu'à la fenêtre... »
Nous attendons Andrew en grignotant plus que de raison (je n'ai rien mangé de la journée). Puis Léandra commande un mètre de pizza. Ce n'est pas vraiment un mètre, mais un demi-mètre. Heureusement d'ailleurs, car nous n'arrivons même pas à le terminer.
Je reste tard, trop tard... J'ai rarement été aussi fatigué ! Ce genre d'état où l'on est tellement assommé qu'on ne ressent plus vraiment la fatigue... Et évidemment, je ne m'endormirai pas avant trois heures du matin !
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