20.0. J'envoie toute cette numérotation moribonde aux oubliettes... Elle s'avère beaucoup trop artificielle et n'apporte strictement rien à l'ensemble. — « De toute façon, ce ne sera pas la première fois que ton blog change de forme ! » En effet.
Aujourd'hui, samedi 18 août 2012, l'heure est au grand nettoyage, et à mon retour à Bruxelles. Maman et moi prenons le chemin de la capitale avec pour objectif principal de remettre à neuf mon appartement.
Sur le trajet, nous nous arrêtons au Lunch Garden de Waterloo. C'est le restaurant de prédilection de ma mère, va savoir pourquoi ! Personnellement, j'ai toujours eu le plus grand mal à comprendre ce qui pouvait l'attirer dans ce haut lieu de perdition gastronomique... Sont-ce les pommes de terre en bocal mal cuites ou bien les salades dures comme le roc ? À moins que ce ne soient les délicieuses semelles de viande noyées dans leur sauce ? (Point positif : c'est tout de même moins répugnant que les horribles boulettes scandinaves de chez IKEA.)
Un vieux monsieur dans les toilettes du restaurant : « Je venais manger ici tous les samedis avec ma femme, depuis des années... Mais elle est morte l'an dernier... Alors je continue à venir, seul, en sa mémoire. »
À mon appartement. — Mes amis savent que je peux être maniaque pour une broutille, mais s'ils connaissaient ma mère, ils se rendraient vite compte que me traiter de « maniaque » est pour le moins totalement disproportionné... Maman traque les poussières jusque dans leurs derniers retranchements et rétablit l'ordre et la symétrie partout où elle passe. — Tu verrais ma chambre après son passage ! Ce n'est plus une chambre, c'est un sanctuaire !
Que dire de cette journée si ce n'est que je range et que je trie ?... Je classe les centaines de bandes dessinées dans leur étagère, je remets en ordre ma bibliothèque, je fais le tri dans tous ces papiers accumulés au fil des mois. Avec toutes les conneries que j'ai entassées depuis des lustres, je pourrais allumer un immense feu de joie.
Au coucher du soleil, tout est en ordre. La moindre poussière est maîtrisée. Chaque livre est à sa place. Les pièces d'échecs sont bien au centre de leur case. La cuisine a repris ses couleurs d'antan. La salle de bain est si éclatante que s'y rendre est un véritable supplice pour les yeux. Ma mère reprend alors la route de la maison, me laissant seul dans cet appartement tellement propre que j'ai peur de le souiller par ma seule présence.
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