dimanche 13 mai 2012

Les petits paragraphes dominicaux (1)

Rêve de foie. — Un rêve au milieu de la nuit de samedi à dimanche : je suis devant un médecin généraliste inconnu (une femme, je pense) et me plains d'élancements au niveau du côté droit du ventre. Je demande au médecin : « C'est le foie ? » Elle soulève mon tee-shirt et enfonce vivement son index dans un repli de peau, exactement comme Panoramix (et d'autres) sur le pauvre Abraracourcix dans Le Bouclier arverne. Je hurle de douleur. Elle me dit : « C'est la vésicule biliaire ! » Je lui réponds (car je manque de fantaisie, même dans mes rêves) : « Impossible ! Je n'ai plus de vésicule biliaire ! On me l'a enlevée en octobre ! » Elle insiste : « C'est à coup sûr la vésicule biliaire ! » Je lui redemande si ça ne peut pas être le foie, mais elle est catégorique : « Non, c'est la vésicule biliaire ! Regardez ! », et elle appuie à nouveau au même endroit... et je me remets à hurler... C'est à ce moment que je me réveille... Je touche mon ventre pour me rassurer... Pas la moindre douleur... (Détail amusant : entre « foie » et « folie », il n'y a qu'une lettre de différence.)

Rami. — Ma mère et moi-même apprenons le rami (version simplifiée) à Gaëlle. Il était temps ! Il est impératif qu'elle sache jouer aux cartes, au moins au rami et à la belote. Ces deux jeux-là font partie de la vie familiale depuis longtemps. Franchement, à quoi seraient vouées les nuits chaudes du mois d'août à la campagne sans la belote avec l'oncle, le cousin et l'un ou l'autre parent ?

Kerokko Demetan. — Non, mais v'là-t-y pas qu'il demande un vin blanc à ma mère, comme si de rien n'était. Chez moi. Dans le jardin de la maison familiale. Je reste en retrait avec ma grand-mère, ma tante, ma cousine et son compagnon, en l'ignorant complètement. (Plus tard, au moment d'écrire ce texte, j'y réfléchis et je me dis que c'est moi qui ai clairement un problème.)

Dialectique muette. — Jamais je n'oserais exprimer dans un blog, ni même dans un journal intime cadenassé, les pensées qui parfois me traversent l'esprit. Certaines dialectiques (ici un choix entre telle et telle action) me semblent tellement radicales qu'elles ne peuvent que rester sous silence. Mais alors, pourquoi l'écris-je ici à demi-mot ?

Mur. — Vus aujourd'hui (et presque tous les jours, de plus en plus souvent) dans les stations de la STIB : des gens qui montent sur le portail d'entrée et l'enjambent pour éviter de payer leur trajet. — Conclusion : construis un mur et tu créeras par la même occasion la population de ceux qui voudront le franchir. Ceci est valable dans de nombreux domaines : militaire, informatique, médiatique, mental, etc. (Idée à creuser, pour une prochaine fois.)

Libre-service. Jeudi dernier, je donnais à la propriété intellectuelle la définition suivante : « absurdité sans nom ». La question qui suit presque directement cette définition est (du moins me semble-t-il) : « Et toi ? Tu aimerais que quelqu'un vienne sur ton blog, en pique tout ou partie de son contenu et le publie "autre part", sans mentionner que tu en es l'auteur ? » — À moins de me contredire sur toute la ligne, il ne peut y avoir qu'une seule réponse à cette question : je n'en ai strictement rien à battre que quelqu'un reprenne mes textes et les recopie pour sa propre pomme. Les deux seules opérations qui me mettraient vraiment en rage sont : 1) que quelqu'un en tire du fric (même si je ne sais trop comment) ; 2) que quelqu'un modifie ou raccourcisse mon propos tout en continuant à m'en attribuer le sens. (Dans les autres cas, je regarderais sans doute la démarche d'un air moqueur, en me disant que celui ou celle qui publie mon texte en s'en attribuant tout le mérite manque cruellement de personnalité.)

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