dimanche 4 septembre 2011

Les bras ballants

Cette nuit de samedi à dimanche, dans ma chambre, je traduis mon humeur maussade en musique. Il pleut des cordes dehors. Des éclairs martèlent le ciel. Je repense curieusement à Rachel's, groupe de post-rock américain lorgnant vers la musique classique, que je n'avais plus écouté depuis bien des années. Faut croire que leur musique lunaire ("Seratonin", "Honeysuckle Suite"...) est ce qui me convient le mieux en ce moment précis. J'écoute également en boucle, sans raison, le fabuleux "Thom's Night Out" de Clogs, et termine par le second album de Hrsta intitulé Stem Stem in Electro ("...and We Climb", "Une infinité de trous en forme d'homme" : mais où vont-ils trouver leurs titres ?). Comme toujours, ces tristes morceaux n'ont aucun effet déprimant chez moi. C'est même plutôt l'inverse : plus c'est triste, plus ça me requinque... La prochaine fois, j'irai jusqu'au bout de mon trip et j'écouterai le "Lacrimosa" ou le "Qui Tollis" de Mozart.

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Je passe l'après-midi chez mes parents. Maïté vient rechercher Gaëlle vers 16h30. Elle discute un peu avec la famille. Durant la grosse heure qui suit sa venue, je fais une tronche de déterré.

À la gare, je pense apercevoir un vieux copain d'enfance, que j'ai connu en première maternelle. Depuis des années, il vit en Finlande, où il aurait ouvert un magasin de chocolat belge. Soit ce n'était pas lui, soit il ne m'a pas reconnu. Je penche pour la seconde solution.

* * *

Le soir, je retrouve mon quartier et j'arrête d'angoisser. Je rejoins Léandra, Andrew et Walter à la Maison du Peuple de Saint-Gilles. Léandra reste seule à l'intérieur pour terminer la mise en ligne de sa journée de vendredi. Nous l'attendons en terrasse.

Andrew a une explication intéressante concernant mon "malaise" d'hier, à l'anniversaire de Fred Jr. Il dit qu'il comprend très bien ce que j'ai dû ressentir et que c'est peut-être en partie lié au fait que toutes ces personnes n'avaient pas un mode de vie de citadins. Autrement dit : à Bruxelles, on trouve un peu plus de tous les genres. Là-bas, à la campagne, il y a par contre beaucoup plus de couples isolés dans leur maison quatre façades, constituant une forme de "parfaite petite famille à l'américaine".

Walter raconte son passage éclair à l'anniversaire de Vespertine, au Lacs de l'Eau d'Heure. Il est arrivé le samedi à 22 heures et est reparti trois heures plus tard. Il y est allé juste pour "tâter l'ambiance". Je l'imagine bien dans ce genre de soirée. Sur ce point, on se ressemble assez lui et moi. Si j'y étais allé, je serais sans doute resté tout seul, les bras ballants, à observer la fête de l'extérieur.

À 22h, tout le monde rentre chez soi, ce qui est peut-être mieux comme ça, de toute façon...

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