mercredi 28 septembre 2011

"Bonjour ! Infodoc, c'est ça ?"

(Je suis en retard dans mes publications : mes rares lecteurs-z-et-lectrices s'impatientent.)

Ce matin, en sortant de mon train (à l'heure pour une fois) à la gare de Liège-Guillemins, je dispose d'une vingtaine de minutes avant de prendre ma correspondance. Caoua ? Pas caoua ? J'hésite, mais je finirai par craquer pour le doux breuvage noir... Un choix judicieux, comme je m'en rendrai compte cinq minutes plus tard... J'opte donc pour mon endroit de prédilection (j'ai mes habitudes) : la sandwicherie italienne de la gare où le patron (qui n'est pas là pour le moment), après des années de fréquentation (et trois gares différentes, dont une temporaire), me reconnaît, me tutoie et me sert la main – c'est le privilège de tout navetteur régulier : connaître en surface au moins un libraire et ceux qui servent le café dans un lieu donné. (À noter que le dernier libraire que je connaissais vraiment bien, à Bruxelles-Central, est mort d'une crise cardiaque foudroyante il y a plus de quatre ans déjà : un choc le matin où j'ai appris la nouvelle ! Depuis lors, je ne parle plus comme avant aux libraires dans les gares, ni aux libraires tout court. C'est la vie !)

Juste devant moi dans la file, une jeune femme aux cheveux courts commande un muffin et un café. Je commande mon café également. Elle me regarde, je la regarde, on se reconnaît. Je sors : "Euh... Bonjour ! Infodoc, c'est ça ?". C'était il y a des années, à l'Université. On suivait ensemble les mêmes cours de troisième cycle en Sciences et technologies de l'information et de la communication (prononcer STIC – ouais, c'est un peu ridicule). Une fille très sympathique (ça changeait de certains grincheux/prétentieux de la section, du genre à refuser le prêt d'un bic) et très intelligente. Sur le moment, je ne me rappelle plus de son prénom exact (j'ai juste une vague idée). Heureusement, elle ne se rappelle plus du mien non plus. Elle s'appelle Aurore, habite désormais la Cité Ardente et travaille au Sart-Tilman. Dans le hall de la gare, notre café en main, on discute de nos vies, de notre travail, et on finit par s'échanger nos numéros de téléphone, histoire de pouvoir se recontacter au cas où...

Cette rencontre totalement impromptue de si bon matin m'a redonné un moral d'acier. J'adore l'imprévu, l'imprévisible, les coïncidences... Le moral, ça ne tient à pas grand chose, tout compte fait.

* * *

Le soir, pas de sortie prévue (faut que je fasse gaffe à mes dépenses et que je me calme sérieusement de ce côté-là). J'ai invité Léandra – juste Léandra – à venir manger chez moi. Au programme : des toasts au foie gras préparés par Léandra, avec la bouteille de vin blanc moelleux qui l'accompagne ! En plat principal : des bêtes penne à la pancetta et aux petits poids. Comme fond musical, mon baladeur MP3 en mode aléatoire branché sur la chaîne Hi-Fi. Hé, Hamilton, t'as pas un seul truc joyeux sur ce putain de baladeur ?

Léandra est à la fois très fatiguée et très motivée par deux idées qui lui courent dans la tête : en premier lieu, un projet secret d'écriture dédiée dont il ne faut pas parler dans ce journal ("Botus et mouche cousue, telle est notre devise") ; en second lieu, son histoire de soirées "causerie" (voir hier pour les détails). Léandra repartira très tôt chez elle ("pour dormir directement" : sans même rallumer son ordinateur ?) non sans avoir auparavant gribouillé dans un bloc-notes une série d'invités hétéroclites, de dates, ainsi qu'un ou deux thèmes possibles pour lesdites soirées. On parle notamment du thème un peu gag de la "force de la volonté" dont me parlait Andrew précédemment... En pensant à Walter et à sa phrase cynique fétiche ("Le pouvoir de l'amour peut-il rivaliser avec l'amour du pouvoir ?"), je lance la question : "La force de la volonté peut-elle rivaliser avec la volonté de la force ?". Ça ne veut strictement rien dire mais ça le fait quand même, je trouve...

Léandra se casse donc très tôt (un peu avant 22h). De mon côté, je n'ai pas du tout sommeil (j'ai plein d'idées – positives en tête). J'écoute de la musique (dont Mandrake Project, en boucle, une musique dans laquelle l'influence pinkfloydienne est omniprésente hé ! Ils ont même repris One Of These Days, le légendaire morceau aux deux basses et aux paroles menaçantes : "One of these days, I'm going to cut you into little pieces!"), je surfe sur le Web mais... je n'écris pas. Je me force à dormir vers 4 heures du matin.

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