En cette fin de matinée, je dois retourner au CHU Saint-Pierre afin de m’inscrire à ma "petite intervention chirurgicale" à la vésicule biliaire, et également pour prendre un rendez-vous avec un anesthésiste... À chaque fois que je me rends dans cette clinique, j’en ressors en riant aux éclats. Qui a dit que l’hôpital, c’était pas marrant ?
La raison cette fois-ci : une situation comique à l’accueil du secrétariat de chirurgie. La dame qui s’occupe de mon admission a une extinction de voix (jusque là, rien de drôle...). Elle me parle uniquement en expirant de l’air, un peu comme si elle voulait absolument que personne n’entende ce qu’elle est en train de m’expliquer ou comme si elle me confiait un secret de la plus haute importance ("Le jour de l’opération, rendez-vous au rez-de-chaussée du bâtiment A", "Il va falloir que vous soyez à jeun depuis minuit"). J’ai envie de lui emboîter le pas et de me mettre à chuchoter à mon tour (ça me rappelle la Bibliothèque royale), mais je me retiens.
Quand elle répond au téléphone, par contre, le chuchotement ne fonctionne plus, évidemment. Pour se faire comprendre, et elle est obligée de parler à ses interlocuteurs avec une voix exagérément aiguë et stridente, comme une petite fille énervante. Au téléphone, entre deux toux : "Non, non, je n’ai pas respiré de l’hélium... Tu es la quatrième personne qui me le demande aujourd’hui !" ; "Non, mais c’est pas marrant, hein... Même mon fils se fout de ma pomme quand je le réprimande !".
À un moment, un médecin passe en coup de vent dans le bureau :
– Toujours votre extinction de voix, vous ?
– (Voix super-aiguë) Oui, ça va faire une semaine !
– À votre place, j’arrêterais d’embrasser des hérissons, c’est pas bon pour la santé !
– (Voix super-aiguë plaintive) Justement : je n’ai embrassé personne cette semaine-ci !
– Ah ben ça doit être ça le problème, alors. Vous voulez une pastille Vicks en attendant ?
La raison cette fois-ci : une situation comique à l’accueil du secrétariat de chirurgie. La dame qui s’occupe de mon admission a une extinction de voix (jusque là, rien de drôle...). Elle me parle uniquement en expirant de l’air, un peu comme si elle voulait absolument que personne n’entende ce qu’elle est en train de m’expliquer ou comme si elle me confiait un secret de la plus haute importance ("Le jour de l’opération, rendez-vous au rez-de-chaussée du bâtiment A", "Il va falloir que vous soyez à jeun depuis minuit"). J’ai envie de lui emboîter le pas et de me mettre à chuchoter à mon tour (ça me rappelle la Bibliothèque royale), mais je me retiens.
Quand elle répond au téléphone, par contre, le chuchotement ne fonctionne plus, évidemment. Pour se faire comprendre, et elle est obligée de parler à ses interlocuteurs avec une voix exagérément aiguë et stridente, comme une petite fille énervante. Au téléphone, entre deux toux : "Non, non, je n’ai pas respiré de l’hélium... Tu es la quatrième personne qui me le demande aujourd’hui !" ; "Non, mais c’est pas marrant, hein... Même mon fils se fout de ma pomme quand je le réprimande !".
À un moment, un médecin passe en coup de vent dans le bureau :
– Toujours votre extinction de voix, vous ?
– (Voix super-aiguë) Oui, ça va faire une semaine !
– À votre place, j’arrêterais d’embrasser des hérissons, c’est pas bon pour la santé !
– (Voix super-aiguë plaintive) Justement : je n’ai embrassé personne cette semaine-ci !
– Ah ben ça doit être ça le problème, alors. Vous voulez une pastille Vicks en attendant ?
* * *
Toujours à propos de cette vésicule : hier, Flippo m’a fait peur dans le train de retour vers Bruxelles en me disant qu’après une ablation de cet organe, on est incapable de boire la moindre goutte d’alcool. Je lui ai répondu : "Mais non, ça, c’est quand on enlève le pancréas, ce qui est beaucoup plus grave". Puis, j'ai rajouté : "En plus, je ne bois que de l’Orval ou presque. L’Orval, ça se digère très bien, avec ou sans bile".
Mais je flippe quand même. (Décidément, à chaque fois qu’on doit m’enlever quelque chose par chirurgie, je stresse pour les conséquences sur mon mode de vie...) Donc je vais voir sur le Web (ici et là notamment...) ce matin et je tombe sur un peu de tout (comme les fromages belges) : des gens qui ont pu directement bouffer des hamburgers et boire de la bière après leur opération (je ne suis pas certain que ce soit à faire, cela dit) et d’autres qui, des années durant, sont allés vomir leurs boyaux dans les toilettes après un seul petit verre de vin (mais pourquoi continuaient-ils à boire ?).
L’explication d’un médecin sur un forum (en résumé) : la bile relâchée par vésicule aide notamment à digérer les graisses et l’alcool. Ainsi, ce sont les gens qui avaient un mauvais régime alimentaire avant l’opération qui ont le plus de mal après, car ils sont obligés de reprendre un régime plus sain, sans trop de graisse ni d’alcool justement ! Ils considèrent ce régime comme une restriction de leur liberté parce qu’ils ont été habitués à l’excès. Les autres ne se rendent compte de rien. Me voilà prévenu ! Heureusement, j’ai toujours eu un mode de vie très sain. Hem... Bon...
* * *
À l'Espace Café de la Gare du Midi, avant de prendre mon train vers Namur, j'ose enfin la question à la vendeuse : "Vous avez vraiment du Kopi Luwak à 25 euros la tasse ? Y a vraiment des gens qui en prennent ?". Réponse : "Oui. D'ailleurs, dernièrement, j'ai servi trois hommes qui en ont pris un chacun !" La conclusion d'un des gars, d'après la dame : "Ça a le goût d'un bon café mais rien d'exceptionnel". Ben oui : c'est un café, quoi. Sauf... Sauf que les grains sont récoltés dans les excréments d'une civette et que c'est beaucoup plus cher ! J'adore la conclusion paradoxale de ce genre de dégustation : pour bouffer de la merde, faut mettre le prix.
Arrivé à Namur, je retrouve ma fille à la sortie de son école. De retour chez mes parents, j'observe Gaëlle créer des "mangeoires pour les gentils bourdons" (comme moi quand j'avais son âge !), en coupant des pétales et des pistils de fleurs et en les alignant dans la pelouse... Elle me dit : "Seulement quatre bourdons pourront venir s'asseoir à ma table en même temps car il n'y a que quatre pistils"... Aucun bourdon n'est venu, c'est un peu triste. Plus tard, dans la soirée, elle voudra que j'installe Minecraft sur mon PC et y jouera pendant une ou deux heures, loupant presque son repas... Elle y avait déjà joué auparavant avec un de ses copains, je crois. Plus étonnant : elle est très à l'aise avec les commandes et sait se déplacer sans problème en utilisant conjointement et efficacement le clavier et la souris... Les enfants qui naissent aujourd'hui sont encore plus à l'aise que ma génération avec les ordinateurs. J'en suis presque jaloux !
Et pendant ce temps (et sans aucun lien
ni transition), un satellite américain devenu fou risque de tomber sur notre tête. Misère !
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