Dans le train, j'apprends que Flippo a découvert mon journal, depuis mardi soir, via le Devinoscope. Il trouve que je ne me suis vraiment pas foulé pour lui trouver un pseudonyme original (que devrait dire Yama alors ?). Et aussi : que ce que j'écris à son propos ne correspond pas du tout à l'image qu'il se fait de lui-même. Il me dira enfin que mon blog n'est pas marrant du tout et qu'il n'a pas rigolé une seule fois... Après rectification, il me sortira un très beau : "Enfin, si, parfois j'ai rigolé, à cause des mauvaises tournures de phrases". C'est en tout cas ce que j'ai compris car Flippo n'est jamais très clair quand il s'exprime.
Trêve de vacheries. Flippo tenait un blog, avant. Ce dernier est l'exact contrepoint du mien, dans le sens où Flippo y parle rarement de lui. C'est un blog que devrait apprécier Doëlle : il y a même un article sur les Who !
* * *
Je passe la soirée chez Flippo (toujours lui). "Séquence émotion" comme dirait Nicolas Hulot, car c'est la dernière fois que je vois mes amis Amy (le jeu de mots était facile) et Zapata avant leur grand voyage. Le couple a en effet pris une (une !) année sabbatique et part sept (sept !) mois aux Amériques. Départ le 11 septembre (le 11 septembre !), retour le 1er avril (le 1er avril !), mais ce sera peut-être plus tard (plus tard !). Début du voyage à Montréal : bordel, comme je les envie ! Ensuite, descente vers New York... Grande traversée du continent nord-américain vers San Francisco. Puis direction le Sud pour le Mexique : ils vont pouvoir visiter les vieux sites mayas, ces veinards. Je parle à Amy de Tikal (qu'ils ne verront pas car ils ne feront pas escale au Guatemala) et de Palenque. Après l'Amérique centrale, direction la Colombie, le Brésil, la Patagonie (et ses fameuses carottes), la Terre de Feu... Enfin, remontée vers le Chili. Je leur conseille d'en profiter pour aller voir en vrai les installations du VLT (Very Large Telescope), un des plus beaux projets d'observation du ciel austral et, actuellement du moins, une des seules bonnes raisons d'être "fier" d'être Européen. Je pourrais parler longuement de ce projet de télescope, tellement ça me passionne, mais ce sera pour une autre fois.
Je me suis dit que ce serait intéressant de faire des cartes numériques de ce long voyage, avec les escales marquées d'une punaise virtuelle et une mise à jour au fur et à mesure de leurs avancées dans l'Ouest sauvage. Je leur ai proposé de les réaliser, car j'adore – c'est un euphémisme – la cartographie. Ce serait aussi un moyen de garder un minimum de contact avec eux.
* * *
Flippo a de très bons goûts musicaux. Il aime Pink Floyd, Brigitte Fontaine, les Sixties, les Seventies et le psychédélisme en général. Mais qu'est-ce qu'on fout là, en 2011 ? La révolution musicale, c'était il y a plus de quarante ans, avant notre naissance... (Gros soupir.)
À divers moments, je m'émerveille sur tel ou tel morceau et lance toujours la même sentence : "Putain, il est vraiment excellent, celui-là !". J'ai mémorisé une partie de la playlist de la soirée, dont voici quelques extraits :
They're locking them up today,
They're throwing away the key,
I wonder who it'll be tomorrow, you or me?
We're all normal and we want our freedom.
Freedom... freedom... freedom... freedom...
Soit Blogger plante à nouveau, soit quelqu'un (mais qui ?) s'amuse sciemment à détruire des parties de mon texte. (Hier, il y avait en effet des paragraphes à cet endroit...)
En fin de soirée, nous jouons à Agricola, un jeu de société signé Uwe Rosenberg, le genre de gars à créer des règles absconses juste pour le plaisir d'imaginer les joueurs essayer de comprendre pendant des heures toutes les subtilités de son jeu. En plus, nous jouons avec l'extension ! Heureusement, Amy et Zapata sont des professionnels et parviennent à nous expliquer le moindre détail. C'est la troisième fois que je joue mais il faut à chaque fois de nouveau tout m'expliquer. Le but du jeu est de gérer au mieux sa ferme, en prenant plein d'éléments en compte : champs qu'il faut labourer ; pâturages qu'il faut remplir de bétail ; famille qu'il faut nourrir et chauffer ; maison qu'il faut améliorer ; etc.
Quand il joue à ce jeu, Zapata n'est plus le même. Il entre dans un mode de réflexion parallèle, qui consiste à se demander constamment quelle est la meilleure action à réaliser. On a presque l'impression qu'il a dans ses mains une vraie ferme et que la vie de sa famille dépend de ses actions. Quand il ne réalise pas le meilleur coup possible et qu'il s'en rend compte plus tard, il peste contre lui-même en jurant : "Mais quel con, mais quel con !". C'est très marrant à voir. Il ne l'a pas fait aujourd'hui. Faut dire qu'il a gagné... Et que j'ai terminé bon dernier, sur quatre joueurs.
Zapata fume joint sur joint. À la fin de la soirée (vers 3 heures du matin), j'en partage un avec lui ("Hamilton ! Le dernier avant sept mois !"). Juste trois bouffées... Mauvaise idée... Je n'ai plus l'habitude... En fait, je n'ai jamais eu l'habitude du tout... Je suis obligé de me rasseoir quelques minutes... En plus, durant le trajet de retour en taxi et durant la nuit, j'ai les bronches qui font mal. Fumer, c'est vraiment très mauvais pour mes poumons d'asthmatique.
C'était néanmoins une très chouette soirée.
They're throwing away the key,
I wonder who it'll be tomorrow, you or me?
We're all normal and we want our freedom.
Freedom... freedom... freedom... freedom...
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Soit Blogger plante à nouveau, soit quelqu'un (mais qui ?) s'amuse sciemment à détruire des parties de mon texte. (Hier, il y avait en effet des paragraphes à cet endroit...)
En fin de soirée, nous jouons à Agricola, un jeu de société signé Uwe Rosenberg, le genre de gars à créer des règles absconses juste pour le plaisir d'imaginer les joueurs essayer de comprendre pendant des heures toutes les subtilités de son jeu. En plus, nous jouons avec l'extension ! Heureusement, Amy et Zapata sont des professionnels et parviennent à nous expliquer le moindre détail. C'est la troisième fois que je joue mais il faut à chaque fois de nouveau tout m'expliquer. Le but du jeu est de gérer au mieux sa ferme, en prenant plein d'éléments en compte : champs qu'il faut labourer ; pâturages qu'il faut remplir de bétail ; famille qu'il faut nourrir et chauffer ; maison qu'il faut améliorer ; etc.
Quand il joue à ce jeu, Zapata n'est plus le même. Il entre dans un mode de réflexion parallèle, qui consiste à se demander constamment quelle est la meilleure action à réaliser. On a presque l'impression qu'il a dans ses mains une vraie ferme et que la vie de sa famille dépend de ses actions. Quand il ne réalise pas le meilleur coup possible et qu'il s'en rend compte plus tard, il peste contre lui-même en jurant : "Mais quel con, mais quel con !". C'est très marrant à voir. Il ne l'a pas fait aujourd'hui. Faut dire qu'il a gagné... Et que j'ai terminé bon dernier, sur quatre joueurs.
Zapata fume joint sur joint. À la fin de la soirée (vers 3 heures du matin), j'en partage un avec lui ("Hamilton ! Le dernier avant sept mois !"). Juste trois bouffées... Mauvaise idée... Je n'ai plus l'habitude... En fait, je n'ai jamais eu l'habitude du tout... Je suis obligé de me rasseoir quelques minutes... En plus, durant le trajet de retour en taxi et durant la nuit, j'ai les bronches qui font mal. Fumer, c'est vraiment très mauvais pour mes poumons d'asthmatique.
C'était néanmoins une très chouette soirée.
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