Première nuit dans le gîte à Stavelot. J'ai bien dormi (j'ai hérité, sans rien demander, de la plus belle chambre). Je dors seul (bah oui), avec une salle de bain multifonctions et un WC à côté. Le matin, on prend un déjeuner. Je n'ai pas l'habitude de déjeuner. Je ne sais jamais quoi faire quand on me propose de déjeuner : la plupart du temps, je me prépare une tartine, sans entrain, et je bois des cafés (ça me rappelle les fois où je recevais Christelle chez moi et où je devais faire semblant de trouver normal de couvrir ma table de plein de nourriture et de boissons tôt le matin). Le reste de la matinée est passé à tapoter sur des claviers ou à lire un livre.
L'après-midi, nous faisons un tour dans Stavelot : on commence par longer le cimetière, puis on se dirige vers l'étang, puis vers un petit chemin de campagne menant dans un champ de vaches bordé par la jolie Amblève. Andrew essaie de me tuer avec un bâton. Ensuite, nous revenons sur nos pas, traversons un pont et pratiquons l'ascension de la route de Somagne en direction de la stèle Eddy Merckx, une sorte de faux bas-relief ridiculement laid. Sur le chemin, on croise une maison à flanc de colline, qui ressemble à un légo mal construit, ainsi qu'un "Bed & Breakfast" de luxe mais néanmoins kitsch. C'était quand même un beau parcours.
En début de soirée, nous avons pu essayer le sauna. Nous sommes un peu ridicules : Andrew et moi ressemblons à des sénateurs romains drapés dans une serviette de bain. Je suis le maître de la "cérémonie" (ça se résume à mettre de l'eau de temps en temps sur les pierres chaudes : la sensation de chaleur augmente alors à cause du plus fort taux d'humidité). Léandra est en bikini. Le sauna, c'est cool et ça me fait vraiment me rendre compte que je suis en vacances. La situation me rappelle également ma cure aux thermes de Spa, quand Maïté était enceinte, il y a environ six ans...
Emily arrive en début de soirée. Un bon repas nous attend. En résumé, Andrew s'est occupé de la soupe tomates-carottes (délicieuse) et du dessert (du flan), et je me suis occupé du plat principal (rôti de bœuf, haricots, purée). La viande est un peu trop crue. Elle n'est néanmoins pas mauvaise, à l'exception d'une ligne moins tendre. J'ai vraiment du mal avec le flan : trop le goût d'œuf et un fond liquide qui me dégoûte, sans raison particulière (les autres aiment bien, c'est moi qui suis difficile avec certains aliments).
La fin de la soirée est "casse-tête", d'abord au sens figuré puis au sens propre. Léandra est littéralement malade de n'avoir aucune nouvelle de Jonas, alors qu'elle lui a envoyé un long courriel il y a peu de temps. Elle entrevoit plusieurs solutions, trois en fait : 1) soit elle l'oublie complètement et déprime un bon coup avant de passer à autre chose (c'est très hardcore, comme façon de penser) ; 2) soit elle s'amuse un peu, dans une sorte de "situation d'entre-deux" ; 3) soit elle s'accroche et continue dans la lancée et essaie de récupérer ce putain de lascar indécis. Dans tous les cas, là, elle n'est vraiment pas bien. Léandra trouve qu'elle et Jonas vont bien ensemble, mais ce dernier n'a pas l'air de partager ce sentiment ("trop différents"). On a tous notre avis sur la question. Andrew ne dit pas grand chose. Je crois que je suis celui qui parle le plus, je crois aussi que la solution n°3 n'est certainement pas la bonne. Pour le reste, je ne suis sûr de rien. En tout cas, ça m'énerve de voir mon amie si mal en point à cause d'un gars qu'elle trouve excellent mais qui n'en vaut peut-être pas la peine. Je me remémore par ailleurs en écrivant ces lignes ces soirées interminables où je me rongeais les ongles à cause d'Annabelle et après lesquelles Léandra me disait, à juste titre, un truc du genre : "il faut que ça finisse, ce genre de prise de tête, elle te ronge complètement". Je me rends compte que je lui renvoie presque le conseil, même si les situations sont extrêmement différentes.
La fin de la soirée (ou plutôt la nuit) se passe sur un autre type de casse-tête. Léandra et Andrew sont partis dormir. Emily et moi essayons de résoudre un casse-tête en bois apparemment connu (après vérification sur le Web) sous le nom de la "roue du diable". On comprend le principe, on y arrive presque, mais on cale quand même. On jure d'y arriver avant d'aller dormir mais on finit par abandonner. Je garde néanmoins un bon souvenir de cette fin de soirée. C'était sympa, c'était calme (malgré le stress du casse-tête) et ça m'a détendu.
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